Le ministre en charge des mines et des carrières le dit dans un communiqué daté du 20 février : les acteurs du secteur minier burkinabè et, de façon spécifique, ceux du sous- secteur de l’artisanat minier, sont invités à suspendre l’exportation d’or. Ainsi que celle des autres substances précieuses de production artisanale et semi-mécanisée.
La mesure prend effet à compter du 20 février 2024. Objectif : assainir le secteur minier, indique le communiqué.
Le gouvernement entend également “mieux organiser la commercialisation d’or et des autres substances précieuses”.
Durant la période de suspension, les acteurs miniers qui disposent de quantités d’or à exporter devront prendre attache avec la Société nationale des substances précieuses (SONASP). Elle se chargera de les acheter.
Contrôler l’or
Le Burkina veut mieux contrôler l’or qu’il produit. Dans ce cadre, le Président de la Transition, Ibrahim Traoré, a procédé, le 23 novembre 2023, à la pose de la première pierre d’une usine de raffinerie d’or à Ouagadougou.
Cette infrastructure répond, dit-il, à un besoin de souveraineté.
La SONASP est chargée de racheter l’or et de le raffiner. “Aujourd’hui, nous posons la première pierre de l’usine de raffinerie. Il ne sera plus question pour nous d’amener notre or à l’extérieur pour raffiner; nous allons le raffiner sur place”, avait indiqué le Chef de l’Etat.
Cette usine a une capacité de raffinage de “400 kilogrammes/jour, soit 150 tonnes par an”. Le premier lingot d’or devrait être disponible 11 mois après le lancement, soit fin octobre 2024.
Dans cette même lancée, les activités d’une usine de traitement de résidus miniers ont été lancées le 23 janvier dernier. L’infrastructure est implantée dans la zone industrielle de Kossodo, à Ouagadougou.
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