La 10e édition du Festival international de la liberté d’expression et de presse (FILEP) se tient du 14 au 22 octobre à Ouagadougou. Les organisateurs ont présenté le programme de cet événement, ce 12 octobre, lors d’une conférence de presse.
Sous le thème « Médias, conflits et cohésion sociale en Afrique », ce 10e rendez-vous du FILEP promet de relever le défi. Au programme, un colloque international, moment phare du FILEP, réunira plus de 200 journalistes et défenseurs des droits humains. La traditionnelle foire commerciale et culturelle ouvre ses portes dès ce 14 octobre. Elle réunira une soixantaine d’artistes et accueillera le public pour des animations chaque soir jusqu’au 22 octobre.
Récompenser les meilleurs journalistes du continent
Lors du FILEP, plusieurs prix récompenseront les meilleurs journalistes africains. Le 22 octobre, aura lieu la remise du Prix Africain du Journalisme d’Investigation Norbert Zongo (PAJI-NZ) dans les catégories presse écrite, radio, télé et web. Pour chaque catégorie, il y a 5 nominés.
Se tiendra également la remise du « Sebgo d’Or » au meilleur lauréat du PAJI-NZ. Le même jour, le Prix Marie Soleil de la meilleure femme journaliste burkinabè sera décerné aux meilleures journalistes de l’autre moitié du ciel. Par contre, le FILEP a décidé de surseoir, à cette édition, le concours photos et caricatures pour manque de candidatures.
La Namibie, « championne de la liberté de la presse en Afrique »
Cette 10e édition verra la remise d’un tout nouveau prix, une innovation de cette édition. Il s’agit du prix du « Champion de la liberté de la presse en Afrique ». Il récompensera un pays du continent qui s’est distingué positivement dans ce domaine. Pour sa première édition, c’est la Namibie qui a été choisie pour ce prix. Elle sera représentée à la cérémonie par une délégation gouvernementale.
« Le Filep a décidé de distinguer désormais à chaque édition un pays africain qui se serait illustré positivement en matière de liberté d’expression et de la presse. Et cette année, c’est la Namibie qui est à l’honneur », a indiqué Guézouma Sanogo, président de l’Association des journalistes du Burkina. Ce choix porté sur la Namibie s’explique par les efforts continus de ce pays en faveur de la liberté d’expression et d’information. Ces efforts sont constamment reconnus par l’organisation Reporters sans frontières.
Une édition de la « résilience »
Malgré ce contexte de crise, les organisateurs ont tenu à maintenir le cap. Selon eux, le FILEP reste un rendez-vous incontournable pour défendre la liberté d’informer. Cette dixième édition se veut une édition résiliente face aux « hostilités » envers la liberté de presse au Burkina et dans la sous-région. « Je n’ai jamais vécu cette terreur sur la presse. Nous sommes en 2023 où au moins 5 médias ont été suspendus », déplore Boukary Ouoba, Secrétaire général de l’Association des journalistes du Burkina et responsable de la commission Communication du FILEP.
« Tenir le FILEP dans un tel contexte est très pertinent. Et rien que pour cela, il est important de rendre hommage aux initiateurs du FILEP », a indiqué Arnaud Ouédraogo, également membre du comité d’organisation.
A l’occasion du FILEP sera aussi célébré le 25e anniversaire du Centre national de presse Norbert Zongo. Il est également prévu l’inauguration du siège de la Cellule Norbert Zongo pour le journalisme d’investigation en Afrique de l’Ouest (CENOZO).