Après la polémique sur la vidéo montrant l’exécution d’enfants dans un camp militaire à Ouahigouya, le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk, invite les autorités burkinabè à mener rapidement des enquêtes approfondies, impartiales et transparentes afin d’établir les faits.
« Je suis particulièrement préoccupé par le fait qu’un journaliste ait été expulsé à la suite d’un reportage sur une vidéo qui semble montrer des exécutions extrajudiciaires d’enfants dans la ville de Ouahigouya, dans le nord du pays », déclare le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk.
« Lorsque des allégations aussi graves sont révélées, il est du devoir des autorités de mener rapidement des enquêtes approfondies, impartiales et transparentes afin d’établir les faits et, le cas échéant, de veiller à ce que les responsables soient traduits en justice », poursuit-il.
Le gouvernement burkinabè a condamné la diffusion de la vidéo par le journal “Libération”, surtout dans cette période de fragilité du pays. En représailles, les autorités de transition ont expulsé deux journalistes françaises, correspondantes du journal “Libération” et “Le Monde”. Ces expulsions sont intervenues quelques jours après la suspension des programmes de France 24 et de Radio France International (Rfi) dans le pays.
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Volker Türk dit « être profondément préoccupé par les restrictions imposées aux médias et à l’espace civique au Burkina Faso après la suspension d’organes de presse et l’expulsion du pays de deux correspondants étrangers, dans un contexte de restrictions plus larges de la liberté d’expression dans le pays ».
Pour le Haut-Commissaire des Nations Unies, en cette période de transition, la protection des voix indépendantes est d’une grande nécessité afin de permettre un contrôle citoyen, de favoriser la prise de responsabilité et de laisser au peuple burkinabè l’espace nécessaire pour construire ensemble une société résiliente, stable et inclusive.
Par ailleurs, Volker Türk rappelle la disponibilité de son institution à travailler avec les autorités, la société civile et d’autres partenaires pour renforcer la promotion et la protection des droits de l’homme dans le pays.