Plutôt silencieux depuis l’avènement du MPSR2 et sa tentative de meeting avortée, l’UAS a fait le parallèle entre le régime du Président Lamizana et celui conduit par le Capitaine Ibrahim Traoré. Dans une “ration” évoquant la “grande grève” des travailleurs les 17 et 18 décembre 1975.
Pour marquer les 48 ans de la grande “grève” de décembre 1975, l’Unité d’action syndicale, regroupant les centrales sybdicales CGT-B – CNTB – CSB – FO/UNS – ONSL – USTB et des syndicats autonomes, a produit une déclaration pour le moins dure vis-à-vis du régime du Capitaine Ibrahim Traoré.
Co-signée par Moussa Diallo et Alain Somé, la lettre de l’UAS dit clairement que le mouvement syndical veut marcher sur les pas des anciens qui avaient barré la route aux projets de Lamizana. “L’Unité d’Action Syndicale (UAS), en tant qu’héritière des actions du mouvement syndical, s’efforce de marcher dans les sillons des pionniers dans un contexte marqué par les mêmes velléités de remise en cause des libertés”.
Comme si elle entendait mettre fin à la paix des braves au Burkina, l’UAS n’a
pas été du tout tendre avec le pouvoir : « En effet, ces derniers mois sont marqués par une offensive contre les droits et libertés des citoyens. La simple évocation des mots liberté et démocratie suffit à se faire traiter d’« apatride » et d’allié de l’impérialisme ».
Et ce n’est pas tout : « Ces derniers temps, c’est le décret portant mobilisation générale et mise en garde qui est utilisé pour réquisitionner tous ceux qui émettent des opinions critiques sur la gouvernance du MPSR2. Le désarroi qui frappe de nombreux Burkinabè du fait de la profonde crise sécuritaire est exploitée pour les amener à être des supporters inconditionnels du Capitaine Ibrahim Traoré”, affirme l’Unité d’action syndicale.
Ousséni Bancé
24heures.bf