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Burkina Faso/Médias : Lefaso.net mis en demeure de “supprimer sans délai “ un article publié le 13 mai

Les sanctions du Conseil supérieur de la communication (CSC) s’enchaînent. Après TV5 Monde-Afrique, L’Événement et BF1, c’est au tour du journal en ligne Lefaso.net de subir, cette semaine, le “coup de marteau” du régulateur des médias. Les sanctions sont cependant différentes. Ce journal en ligne est “mis en demeure de supprimer sans délai, sur tous les supports, l’article intitulé “Meeting de soutien à la Transition: “Nous ne voulons pas entendre parler d’un autre Président, celui que nous connaissons, c’est Ibrahim Traoré”. Ce contenu incriminé a été publié le 13 mai dernier. 

Au total, trois articles sont visés par la décision du CSC. Le Collège des conseillers dit avoir constaté “des manquements dans un certain nombre d’articles du journal relatifs à la situation nationale”.

“Il ressort du premier article relatif au meeting de soutien au Président des propos violents et haineux et un appel au meurtre contre les membres de partis politiques identifiés. L’article 89 de la loi N°058-2015/CNT du 04 septembre 2015 portant régime juridique de la presse en ligne au Burkina Faso est formel. Il prévoit que l’incitation à la haine ou à la discrimination fondée sur le sexe ainsi que l’apologie des mêmes faits, par voie de presse en ligne, sont punies conformément aux dispositions du code pénal”, indique le CSC.

Le second article a été publié le 28 mai dernier. Titre : « Burkina des citoyens expriment leurs attentes pour les 5 ans de mandat du Président Ibrahim Traoré ».

Ph.d’illustration

Là, le CSC dit avoir relevé des “commentaires malveillants et injurieux dans le forum de discussion des internautes”. Supposant que Lefaso.net n’a pas assuré la modération de son forum.

Le 3e article mentionné par le régulateur porte le titre « IB et la solitude du pouvoir ». Il a été publié le 30 mai 2024.

L’analyse du contenu de cet article, selon le CSC, “fait ressortir des faits non vérifiés et tendant à la désinformation”.

“Cela est contraire à la déontologie du journaliste comme le rappelle si bien l’article 2 de la charte du journaliste burkinabè de 1990 qui dispose que « le journaliste burkinabè est tenu de publier des informations justes dont les sources sont vérifiables, dans le souci de l’intérêt général”, lance le CSC. Sans préciser les “faits non vérifiés”.

Le journal a ainsi été convoqué à une audition le 5 juin dernier. Il avait alors été appelé à “s’expliquer sur les manquements relevés”.

« Les représentants du journal ont reconnu ces manquements et ont pris l’engagement d’être vigilants dans le traitement de l’information et la modération des forums de discussion sur leur site et sur les réseaux sociaux”, informe le CSC.

Ainsi, décision a été prise de mettre en demeure le média. Il devra “supprimer sans délai, sur tous les supports, l’article intitulé « Meeting de soutien à la transition : « Nous ne voulons pas entendre parler d’un autre président, celui que nous connaissons, c’est Ibrahim Traoré ».

Ce média devrait également, selon le CSC, “prendre les dispositions nécessaires dans un délai d’un mois pour renforcer le dispositif de modération à priori des forums des articles”. “Sous la responsabilité directe de la rédaction”, précise l’organe de régulation.

Autre injonction du CSC au “faso.net” : respecter la véracité des faits dans les articles de commentaires.

“En cas de manquements similaires et/ou de non-respect des délais impartis pour l’exécution des obligations ci-dessus énumérées, le journal en ligne Lefaso.net s’expose à des sanctions de degré supérieur”, prévient le CSC.

Lire aussi | Burkina Faso : L’émission “7Infos” de la télévision BF1 suspendue pour deux semaines, le média prend “acte”

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