La 2e édition de la journée de l’artisan minier (JAM) se tient du 21 et 22 juillet 2023 à Gaoua, dans la province du Pouni. Objectif: assainir le secteur de l’artisanat minier à travers une meilleure structuration des acteurs. Les organisateurs ont tenu une conférence de presse ce 12 juillet, à Ouagadougou.
L’évènement se tiendra sous le thème : «exploitation minière artisanale: quels mécanismes pour une formalisation des exploitants afin d’améliorer les retombées socio-économiques du secteur ?». Il y a en effet une forte exploitation des sites artisanaux dans le secteur minier. Cet engouement pour l’activité d’exploitation artisanale des substances de mines et de carrières a des conséquences négatives sur l’environnement, l’économie et la société de façon générale . Des éboulements provoquent, chaque année, la mort de plusieurs orpailleurs. Le secteur de l’exploitation artisanale a cependant connu un boom ces dernières années, notamment dans la région du Sud-Ouest.
« La JAM est organisée afin de susciter des changements positifs dans l’exploitation des sites artisanaux afin de disposer d’un secteur minier artisanal organisé et responsable », soutient Jean Baptiste Kaboré, président du comité national d’organisation de la JAM.
L’exploitation artisanale de l’or favorise la propagation du terrorisme
« Des études nous révèlent que les sites d’or artisanaux sont des nids pour les terroristes. Les terroristes peuvent y trouver des ressources humaines comme financières », déclare Jean Baptiste Kaboré. Pour éviter que le secteur minier soit un terreau fertile pour le terrorisme, il affirme que des contrôles réguliers sont faits par les structures compétentes.
Dans la même lancée, le gouverneur de la Boucle du Mouhoun avait procédé à la fermeture de 42 sites d’exploitation artisanale d’or dans sa région, le 27 février 2023.
Le terrorisme, une entrave au développement du secteur minier
Malgré le fait que le terrorisme s’appuie sur le secteur minier pour se développer, il constitue également un frein à son expansion.
Le ministre en charge des mines, Simon Pierre Boussim, a évoqué les conséquences du terrorisme sur le secteur minier au Burkina Faso. La première conséquence est la baisse de la production d’or de 13,73%, passant de 66,858 tonnes en fin décembre 2021 à 57,675 tonnes en fin décembre 2022 avec la perte de « plusieurs milliards de francs CFA au budget de l’Etat ».
Il a également soutenu que les attaques terroristes ont contraint à la fermeture, plusieurs mines industrielles sur les 17 recensées au Burkina Faso.
