Le Burkina Faso célèbre chaque année, en octobre, ses produits locaux. En cette 4è édition du « mois du consommons local», l’Union nationale des mini laiteries et producteurs de lait local du Burkina (UMPL/B) tient, du 26 au 28 octobre, les « 72 heures du lait local/consommer local ». La cérémonie d’ouverture a eu lieu ce 26 octobre à Ouagadougou.
L’édition 2023 des 72 heures du lait local est dédiée aux Personnes déplacées internes (PDI) comme en témoigne son thème : « La valorisation du potentiel de la filière lait pour une autonomisation socio-économique des personnes déplacées internes au Burkina Faso».
L’activité se tient sous la présidence du Dr Amadou Dicko, ministre délégué auprès du ministre de l’Agriculture, des Ressources animales et halieutiques, chargé des Ressources animales.
Selon ses organisateurs, cet événement célèbre « la richesse et la diversité du monde laitier ». C’est une opportunité d’affaires pour les professionnels et les consommateurs de lait local et ses dérivés.
Pour le président de la cérémonie, Dr Amadou Dicko, cette initiative de l’UMPL/B correspond « parfaitement à la vision du gouvernement burkinabè qui attache une grande importance à la valorisation des ressources locales pour améliorer les conditions de vie de nos citoyens ». Pour lui, « le lait local représente une véritable richesse pour notre pays, à la fois sur le plan économique et nutritionnel ». En plus de son importance en tant que source de nourriture, il constitue, dit-il, une source de revenus significative pour de nombreuses familles burkinabè.
Au cours de ces 72 heures, annonce le ministre délégué, lumière sera mise sur les initiatives visant à valoriser la filière laitière, à soutenir les éleveurs locaux et à développer des projets d’autonomisation des PDI.
Le président de la cérémonie a aussi annoncé des mesures prises par le gouvernement afin de soutenir la filière. Il s’agit, entre autres, d’un programme visant à augmenter la production de lait ainsi que sa qualité, à faciliter l’accès aux intrants par les producteurs et à renforcer leurs compétences.
Le gouvernement entend aussi encourager l’investissement privé dans la filière en offrant des avantages fiscaux et l’accès au financement.
Selon le président de l’UMPL/B, Adama Ibrahim Diallo, cette organisation regroupe 99 unités de transformation et près de 4000 producteurs à travers le pays. Elle met en œuvre divers projets visant à renforcer la compétitivité de la filière lait local. « Nous avons pu doter 109 femmes déplacées internes en vaches laitières. Ces femmes tirent une partie de leurs revenus du lait que produisent ces vaches; 730 personnes sont ainsi impactées grâce à ce modèle d’accompagnement alliant l’humanitaire au développement », confie-t-il.
L’innovation majeure de cette 9è édition est l’élargissement des horizons de l’UMPL/B. Cela se manifeste par l’organisation d’ateliers régionaux, par des espaces de partage et de construction d’idées.
La foire du lait local est un cadre d’expositions de produits laitiers, de dégustations, de rencontres B to B et de ventes directes. Elle se déroule aujourd’hui au Centre d’évaluation et de formation professionnelle de Ouagadougou (CEFPO), à quelques encablures du rond-point des Nations unies, à Ouagadougou.
Lors de la cérémonie d’ouverture, des commerçants ont présenté leurs produits aux visiteurs. On y trouve du yaourt local, du lait frais, du gapal liquide ou séché…
Faïza Ba, agent vétérinaire, vend des compléments alimentaires pour les animaux. Les minéraux par exemple facilitent la production du lait par les ruminants; les liquides sont aussi des compléments alimentaires, riches en vitamines. Ces derniers facilitent, selon la vendeuse, la croissance et la production laitière des animaux.
Oumou Maïga, elle, vend du beurre de vache et du savon fait à base de beurre de vache. De même que des produits de consommation, dérivés du lait, comme le gapal séché et le gapal liquide. Cette foire constitue pour elle, une opportunité d’affaires.
Les 72h du lait local s’inscrivent dans le cadre du mois du consommons local qui a pour thème central : « Quelles stratégies pour stimuler la consommation des biens et services locaux dans l’espace UEMOA? «