La Cellule Norbert Zongo pour le journalisme d’investigation en Afrique de l’Ouest (CENOZO) condamne le musèlement des journaux d’investigation par les impôts au Burkina Faso et au Niger dans un contexte économique difficile. Elle exhorte les autorités burkinabè et nigérienne à trouver des mesures d’allègement fiscal aux entreprises de presse.
A travers un communiqué, la CENOZO déplore la situation actuelle du journal d’investigation l’Évènement au Burkina Faso et de L’Événement, un autre journal d’investigation paraissant au Niger. La mise sous scellés des locaux de ces média dans les deux pays préoccupe la Cellule Norbert Zongo pour le journalisme d’investigation en Afrique de l’Ouest.
Selon elle, dans un contexte de fragilité de la situation sécuritaire qui entraîne le développement des vices, « les journaux d’investigation doivent jouer leur rôle de chien de garde en dénonçant les abus et en mettant en lumière des cas de malversations; ils se retrouvent dans le collimateur des pouvoirs publics qui sont censés protéger et défendre la liberté d’informer, un droit fondamental et inaliénable, indispensable à la démocratie ».
Face à l’acharnement contre ces journaux , la CENOZO appelle les autorités burkinabè et nigérienne à respecter la liberté d’expression et d’information. En effet, la fermeture de ces deux journaux est perçue comme une atteinte des autorités à la liberté de presse car ils ont permis de révéler entre autres des cas de fraudes, de mal gouvernance et de détournements de capitaux.
Au regard de ces faits, la CENOZO exhorte les gouvernements à trouver des mesures d’allègement fiscal aux entreprises de presse confrontées à diverses formes de difficultés économiques. Elle les invite à privilégier les voies de règlement à l’amiable de tels litiges.
Elle appelle par ailleurs les organisations internationales indépendantes de défense de la liberté d’informer à soutenir ces entreprises de presse.