Le procès sur l’affaire charbon fin a repris ce 23 octobre au Tribunal de grande instance Ouaga 1. Il avait été renvoyé à cette date afin de permettre aux experts d’analyser les corps dits solides retrouvés dans la cargaison de charbon fin. Aussitôt ouvert qu’il est renvoyé au 6 novembre prochain. Les avocats ont demandé un renvoi afin de prendre connaissance du rapport des experts. La date de renvoi a suscité des débats.
En présence des experts Joël Ilboudo et Moussa Gomina, le président du tribunal a instruit le huissier qui a suivi le traitement des corps solides de remettre une copie du rapport d’expertise à toutes les parties.
« Nous souhaitons que le dossier soit renvoyé à une date utile afin que nous puissions prendre connaissance du rapport », déclare, d’emblée, une avocate de la défense. Les autres parties au procès sont également pour le renvoi, sauf le parquet.
« Les débats peuvent bel et bien s’ouvrir à présent. Et chaque partie se fera une idée du rapport au fur et à mesure. Il n’y a pas lieu de procéder à une suspension », explique le procureur.
Après une brève concertation avec les juges du tribunal, le président concède le renvoi. Il donne ensuite la parole aux différentes parties afin qu’elles proposent une date.
Les avocats de la défense demandent 30 jours afin de prendre connaissance du nouveau rapport. « Ce n’est pas le volume qui cause soucis. Ce sont les données techniques qui sont contenus dans le dossier », explique un avocat de la défense. Pour Me André Ouédraogo, avocat de l’Etat, un délai de deux semaines suffit largement pour prendre connaissance du rapport.
Le procureur, déjà contre le renvoi du dossier, s’offusque par rapport au délai d’un mois proposé par la défense. « Dans les deux ou trois jours qui suivent, on peut reprendre le procès. Au pire des cas, une semaine . Le délai d’un mois nous paraît excessivement long », déclare-t-il.
Après avoir écouté les différentes parties, les juges ont décidé de renvoyer le procès à l’audience du 6 novembre. Dans deux semaines donc.