Le procès opposant la CGT-B à l’écrivain et activiste Adama Siguiré s’est ouvert au TGI Ouaga 1 ce 15 janvier. A l’issue de l’audience qui a finalement été reportée au 29 janvier, Me Prosper Farama, avocat de la CGTB, a donné les raisons de ce recours à la justice.
Me Prosper Farama se veut clair : ce procès ne vise pas à “abattre la transition”.
“Nos clients nous disent qu’ils avaient voulu organiser une manifestation et que des gens ont écrit des choses qui étaient des critiques. Même si nous ne les partageons pas, nous avons accepté parce que nous sommes dans un Etat de droit et chacun est libre de critiquer. Par contre, d’autres ont écrit des choses qui sont très graves. Ils nous ont accusés de faits bien précis, en disant que nous avons pris de l’argent avec des gens, notamment de l’impérialisme pour déstabiliser la transition dans le cadre d’un complot”, explique-t-il.
Il estime qu’il est nécessaire de faire la lumière sur ces accusations. “Dans cette logique, nous saisissons la justice parce que nous voulons donner l’opportunité à ces personnes de venir s’expliquer, de venir nous dire où, quand et comment nous avons reçu de l’argent de qui que ce soit pour déstabiliser la transition”, martèle-t-il.
L’avocat souligne que les millions de partisans de la transition ne sont pas visés par ce procès. Et il insiste sur le fait que la démarche de la CGT-B est motivée par le désir de préserver la stabilité de l’Etat. “ Un État sans justice, c’est la jungle. Et nous n’en voulons pas”, dit-il.
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