A la fin de la présentation du rapport de l’enseignant-chercheur Arsène Yonli, les avocats de la défense, notamment de la société Iamgold Essakane SA, ont émis de grosses protestations.
« Le rapport d’expertise de Arsène Yonli a été écarté par le tribunal lui-même. Dans un jugement avant dire-droit, le tribunal a dit lui-même clairement que le rapport produit par Monsieur Yonli n’est pas un rapport d’expertise », s’insurge Me Pierre Yanogo.
Pour lui, la présentation de ce rapport est orchestrée par le parquet car les résultats des experts Moussa Gomina et Joël Ilboudo ne sont pas en leur faveur. « Ils vont ressusciter d’autres éléments qui ne sont pas des rapports d’expertise pour mettre dans le débat. Nous ne pouvons pas accepter cela », tonne-t-il.
« Il n’y avait que 754g/tonnes dans les corps solides expertisés », déclare-t-il.
Pour Me Prosper Farama, Arsène Yonli a le droit d’intervenir pour éclairer le tribunal et de contredire une expertise. « En dehors du procès, c’est bien un expert puisqu’il est inscrit au tableau des experts près la Cour d’appel de Ouaga. Il y a une disposition du Code de procédure pénale qui permet à toute personne d’intervenir, d’être entendue, même en dehors d’être expert ou d’être témoin. Et il y a des conséquences de droit que la juridiction peut tirer », explique Me Farama.
« Nous y reviendrons demain », a-t-il assuré.
Le président du tribunal a suspendu l’audience afin de permettre à chaque partie de s’exprimer sur la présentation du rapport de Arsène Yonli.
L’audience reprend demain au TGI Ouaga 1.