Les infractions brandies, ce 11 juin, par la Brigade-ville de gendarmerie de Yagma, sont assez graves : « Exercice illégal d’activité industrielle, tromperie de consommateurs, mise en danger de la vie d’autrui ». Les présumés auteurs ont été interpellés. Et une procédure judiciaire est en cours. Voici le point fait, ce mardi, par les pandores.
« Le 22 avril 2024, la Brigade Ville de Gendarmerie de Yagma a reçu du Centre National de Veille et d’Alerte, une information selon laquelle un groupe d’individus violerait l’interdiction d’exportation des céréales. En effet, ce groupe conditionnerait la farine de maïs dans des sacs de 25 kg entre 02 heures et 03 heures du matin à Yagma, secteur n°37 dans l’arrondissement N°09 de Ouagadougou. La même source précisait que ces sacs de farine étaient ensuite chargés dans les compartiments des camions citernes, pour être convoyés dans des pays frontaliers avec le Burkina Faso.
Au reçu de cette information, la sous-unité a activé son réseau de renseignements afin de répondre efficacement à l’esprit de ce message. C’est ainsi qu’elle a réussi à découvrir le domaine où cette pratique illicite a lieu.
Le 21 mai 2024, une opération savamment préparée, a permis à la sous-unité de mettre la main sur ce réseau de délinquants et de saisir le produit qu’ils convoient vers des pays frontaliers avec le Burkina Faso à l’aide de camions-citernes.
Ainsi, les sieurs G. S, responsable de l’unité de production de la farine, A. S, chauffeur du camion-citerne et D. K, apprenti chauffeur du camion-citerne ont été interpellés. Sur instruction de Monsieur le Procureur du Faso, près le Tribunal de Grande Instance Ouaga I, le matériel et les produits ci-après ont été énumérés et saisis en attendant la suite de la procédure :
-Un (01) camion-citerne contenant 974 sacs de farine de 13 kilogrammes, 42 sacs de 23 kilogrammes soit un total de 1016 sacs ;
-Cinquante (50) sacs de maïs de 100 kg transformés en farine toujours étalés dans la cour ;
-Cinquante (50) sacs de 100 kilogrammes de maïs trempé dans 22 fûts de 200 litres ;
-Cinquante (50) sacs de cent kilogrammes de maïs déjà décortiqué et déposés au sol ;
-Cent cinquante (150) sacs de maïs de 100 kilogrammes entreposés sous un hangar ;
-Quatre (04) moulins installés sous ledit hangar ;
-Trois (03) décortiqueuses jouxtant le hangar ;
-Deux (02) tricycles utilisés pour la livraison de la farine dans la ville de Ouagadougou ;
Dans la poursuite des opérations, par réquisition, le laboratoire national de Santé publique a été saisi pour analyse de la farine. Les résultats de cette analyse seront ultérieurement communiqués dès qu’ils seront disponibles.
Les trois (03) présumés auteurs ont été présentés à l’autorité judiciaire.
Tout compte fait, les investigations sont en cours pour démanteler d’autres réseaux afin d’éradiquer cette pratique illicite dans la ville de Ouagadougou.
C’est l’occasion de rappeler à la population que le gouvernement burkinabè a pris des mesures qui suspendent l’exportation des céréales et de la farine de céréales sur toute l’étendue du territoire national. Tout contrevenant s’expose à des sanctions.
La gendarmerie nationale invite la population à redoubler de vigilance afin de détecter et dénoncer de telles pratiques.
Ces dénonciations peuvent se faire à travers les numéros verts suivants :
1010 : Centre national de veille et d’alerte
16 ou 80 00 11 45 : Gendarmerie Nationale
17 : Police Nationale ».