Le représentant-pays de l’Institut danois des droits de l’Homme (IDDH), Evariste Ouédraogo, a remis des livrets sur les droits humains à l’École nationale de police et à l’Académie de police, ce 8 août, à Ouagadougou. Ces outils pédagogiques permettront d’améliorer l’enseignement des droits humains dans ces écoles.
«Comment concilier l’efficacité de ses actions avec la protection des droits et libertés des citoyens dans un contexte marqué par le terrorisme ?». L’institut danois des droits de l’Homme entend aider la Police nationale à mieux mener ses activités opérationnelles en tenant compte des droits humains.
Au total, 11 000 documents ont été remis à l’École nationale de police et à l’Académie de police. Selon Evariste Ouédraogo, ce lot est composé de «500 manuels du formateur sur les droits humains à l’intention des élèves policiers des deux écoles, de 2000 cahiers destinées aux élèves sous-officiers de police de l’ENP, de 1500 cahiers des élèves commissaire et officiers de police de l’Académie de police, de 4500 guides de poche à l’endroit des élèves sous-officiers de l’ENP et 2500 guides de poche à l’endroit des élèves commissaires et officiers de l’Académie de police».
Selon lui, les manuels offerts sont des versions révisées des premiers livrets élaborés en 2013 et validés en 2015. Ils prennent en compte les nouveaux textes en vigueur au Burkina Faso depuis cette date.
A l’en croire, le don de documents au profit de la Police nationale s’inscrit dans le cadre d’un projet dénommé «appui aux forces de sécurité du Burkina, du Mali et du Niger pour la lutte contre l’impunité et le renforcement de leurs liens avec les populations». Il est financé par l’Union européenne. Au Burkina Faso, ce projet a permis de renforcer le partenariat avec la police nationale, la gendarmerie, les Eaux et forêts et l’École nationale des gardes de sécurité pénitentiaire.
«Nous recevons ces documents avec joie et honneur» (Oumarou Songné, DG de l’École nationale de police)
Dans le contexte sécuritaire actuel, les relations entre les corps habillés et les populations sont souvent à l’épreuve. Ainsi, une bonne connaissance des droits de ces populations permettra de renforcer la cohésion entre ces deux entités.
Le Directeur général de l’École nationale de police, Oumarou Songné , s’est dit satisfait des actions de l’IDDH depuis 2015 en faveur des droits humains. «Le respect des droits de l’homme est capital dans nos activités. Nous recevons ces documents avec joie et honneur», a-t-il déclaré. Pour lui, le respect des droits humains s’invite dans les missions de la police nationale. Ces outils vont donc permettre une meilleure relation entre les policiers et la population.
Le Secrétaire général du ministère chargé de la sécurité, Edgard Sié Sou, salue également l’initiative de l’Institut. Il invite les deux écoles bénéficiaires à s’approprier ces documents à travers une meilleure protection des droits des populations.