À Soussoula, localité de la commune de Zabré, dans la province du Boulgou (région du Centre-Est), le Programme de réalisation des infrastructures socio-économiques (PRISE) a permis l’acquisition d’infrastructures socio-éducatives au profit du collège d’enseignement général (CEG). Ces réalisations, selon les responsables du CEG, sont arrivées au moment où le besoin se faisait sentir.
Trois salles de classe, un magasin, un bureau pour le Directeur et un forage d’eau. Ce sont, entre autres, les infrastructures réalisées par le PRISE au profit du CEG de Soussoula. L’école est alimentée en électricité grâce à un système solaire photovoltaïque mis en place par le Programme. Elle a été ouverte en octobre 2020 et compte aujourd’hui quatre classes avec un effectif de 176 élèves dont 83 en classe de 6e. La première promotion, forte de 21 élèves, passe le Brevet d’étude du premier cycle (BEPC) cette année.
Selon le Directeur Issaka Yaméogo, les habitants de la localité avaient construit, avec des moyens de bord, des bâtiments avant l’arrivée du PRISE.
“On avait des bâtiments mais ce n’était pas vraiment de qualité; ce n’était pas suffisant non plus”, a-t-il expliqué. Ces bâtiments ne respectaient pas les normes requises en la matière. Mais situation oblige, il fallait les exploiter. “Nous y étions parce que nous n’avions pas d’autres bâtiments”, a-t-il précisé.
Une association française dénommée Burkina Entraide est également venue en aide aux populations en construisant deux salles de classe. Mais cela n’était pas suffisant.
Les infrastructures réalisées par le PRISE ont permis de résoudre ce problème. “Les nouveaux bâtiments sont arrivés au moment où nous en avions le plus besoin. Car, bien avant, nous avions quatre promotions mais trois salles de classe. Cela ne permettait pas de bonnes conditions d’études”, confie Issaka Yaméogo. Ils étaient ainsi obligés d’alterner certaines promotions. Pendant que l’une est en classe, une autre patientait dehors en attendant que la première finisse les cours avant d’occuper la salle.
La situation a contraint, selon lui, certains enfants du village à se rendre dans d’autres localités pour leurs études.
“Le besoin était urgent. En début d’année, nous nous sommes demandé où les élèves allaient suivre les cours. Les bâtiments réalisés par le PRISE ont permis de résoudre cette préoccupation ”, se réjouit-il.
Cet enseignant apprécie également la qualité des infrastructures. “Dans notre zone, il n’y a pas de bâtiments scolaires d’une telle qualité (…) Ces bâtiments permettent aux élèves d’étudier dans de bonnes conditions ”, a-t-il lancé.
Même son de cloche chez Mamadou Zanré, Secrétaire général de l’association des parents d’élèves du CEG de Soussoula. Selon lui, la population de cette localité s’apprêtait à construire des hangars pour les élèves lorsque le PRISE a réalisé les infrastructures.
La réalisation d’un forage et l’électrification des infrastructures ont apporté une bouffée d’oxygène aux élèves.
Les bâtiments sont dotés d’un équipement électrique de qualité. L’éclairage permet aux enfants d’étudier sur place.
En plus, “nous avons un forage fonctionnel et c’est le seul d’ailleurs. Avant, c’était énormément compliqué de s’approvisionner en eau. Même pour effacer les tableaux, il fallait se rendre au village pour en chercher. Pendant la récréation, les élèves n’avaient pas, sur place, de point d’eau pour se ravitailler. Nous étions souvent obligés de leur accorder assez de temps pour qu’ils aillent se ravitailler au village. Tout cela perturbait la tenue des cours”, relate-t-il. Mais aujourd’hui, ce n’est qu’un mauvais souvenir.
Le Directeur du CEG de Soussoula a cependant une doléance. L’impression et la photocopie des sujets pour les devoirs constituent la deuxième plus grande dépense de l’école après la rémunération des enseignants vacataires.
“Cela nous coûte énormément. Nous n’avons pas, sur place, de matériel informatique pour les photocopies et les impressions des épreuves pour les devoirs. Le bâtiment est pourtant doté d’une installation électrique capable de faire fonctionner ce genre d’appareils. C’est vraiment une préoccupation que j’espère voir résoudre bientôt”, affirme-t-il.
Il souhaite ainsi l’acquisition d’une imprimante, d’une photocopieuse et d’un ordinateur. Il invite, par conséquent, les responsables du PRISE à inscrire cette priorité dans leur agenda.
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