La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) affirme, dans un communiqué daté du 30 décembre, sa préoccupation face à “l’interpellation et la détention de personnalités politiques et de la société civile” au Burkina. Elle demande aux autorités de la transition de les libérer.
La Cédéao dénonce cette procédure qu’elle juge illégale et arbitraire. La procédure de réquisition est destinée à “réprimer toute liberté d’expression” dans le pays, indique le communiqué.
Elle lance donc un “appel pressant” aux autorités de la transition pour la “libération immédiate” de toutes les personnes interpellées dans le cadre de cette procédure.
La Commission de la Cédéao affirme être préoccupée par la“détérioration” de la situation sécuritaire au Burkina.
Elle réaffirme également sa “disponibilité constante à accompagner les autorités burkinabè dans leurs efforts pour ramener la paix et la sécurité sur toute l’étendue du territoire national”.
Les autorités de transition sont invitées à “prendre toutes les mesures urgentes en vue d’un retour rapide à l’ordre constitutionnel”, souligne le communiqué.
Plusieurs personnes, y compris des leaders politiques et de la Société civile, ont été réquisitionnées pour servir sur le théâtre des opérations de lutte contre le terrorisme.
Des organisations nationales et internationales ont par ailleurs exprimé leur opposition concernant ces réquisitions qu’elles jugent “illégales et punitives”.
Certaines personnes réquisitionnées ont été amenées de force au front.
Issaka Lingani, Bassirou Badjo et Rasmane Zidnaba, également réquisitionnés, eux, ont fait recours à la justice. Le 6 décembre dernier, le Tribunal administratif de Ouagadougou a tranché en leur faveur.