Le Centre des opérations de réponses aux urgences sanitaires (CORUS) informe que l’infection « chikungunya » prend de l’ampleur dans la région du Centre-Est, précisément à Pouytenga. A la date du 19 septembre 2023, sur 234 cas suspects, 89 sont confirmés positifs à la maladie dans la seule localité de Pouytenga. Aucun décès n’a cependant été notifié, indique le CORUS.
« Le chikungunya est une maladie infectieuse provoquée par un virus transmis aux humains par les moustiques. L’infection entraîne une forte fièvre et des douleurs articulaires sévères, souvent handicapantes et de durée variable. Les autres symptômes possibles comprennent une tuméfaction des articulations, des douleurs musculaires, des céphalées, des nausées, de la fatigue et des éruptions cutanées », rappelle le CORUS
Le 1er cas de chikungunya à Pouytenga a été enregistré le 6 septembre dernier par le Laboratoire national de référence fièvre hémorragique virale (LNR/FHV) au centre MURAZ. 8 autres cas en provenance de la même ville ont été enregistrés le 15 septembre. Dans le souci de prendre rapidement la situation en main, une investigation a été faite du 11 au 16 septembre. « Au cours de cette investigation, 234 cas suspects Chikungunya ont été retrouvés, 138 prélèvements effectués dont 80 sont confirmés positifs au Chikungunya par le LNR/FHV le 19 septembre 2023. Au total, 89 cas sont confirmés positifs au Chikungunya à Pouytenga; aucun décès notifié », informe le CORUS.
Le Burkina Faso connaît ainsi la première confirmation de « cas de chikungunya », contrairement au Sénégal, où une épidémie avait frappé la région de Kédougou en août dernier. 112 cas y avaient été confirmés. Le chikungunya n’a pour l’instant aucun traitement spécifique, ni de vaccin homologué.
Au égard du « carrefour commercial » que représente la ville de Pouytenga, le CORUS invite le système de santé à se préparer afin de répondre efficacement à cette « éventuelle urgence de santé publique ».
