La matinée de ce 29 janvier a été chaude au domicile du Secrétaire général de la Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B), Moussa Diallo. Le domicile a été encerclé par des “hommes en civil” qui ont, par la suite, tenté de forcer le portail”. Me Prosper Farama, conseil de Moussa Diallo dans l’affaire l’opposant à l’écrivain Adama Siguiré, appelle au respect de la loi. Il invite les autorités à respecter les procédures légales.
“Ce matin, mon client m’a appelé et j’ai fait un tour à son domicile avant de venir à l’audience”, explique Me Farama.
“J’ai vu des gens autour de sa concession en civil. J’avais deux témoins avec moi. Il était réfugié dans sa concession. On ne peut pas me dire que ça, c’est une interpellation. On peut même convoquer quelqu’un téléphoniquement. Tout le monde sait que Moussa Diallo n’est pas homme à fuir. Si on le convoque, il répondra. Il n’est pas au-dessus de la loi”, indique l’avocat.
Il invite les autorités à respecter les dispositions légales. “Nous n’empêchons personne de lancer des poursuites. Ni contre un avocat ni contre notre client, même s’il est le Secrétaire général de la CGTB. Si on reproche quelque chose à un avocat, à un journaliste, à un ministre, ou au SG de la CGT-B, ce qu’il faut faire, c’est respecter la procédure. Si on respecte la procédure et qu’il y a des éléments pour le condamner, tout le monde verra que la procédure a été respectée et on le condamnera”, conseille Me Farama.
Pour lui, tout le monde, intellectuels ou pas, devrait se plier aux exigences des textes en vigueur. “Respectons la loi”, martèle-t-il .
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