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Burkina Faso : Un centre de formation pour 250 veuves et femmes d’éléments des FDS tombés ou blessés

La Fondation Go Paga, une organisation à but non lucratif, est dévouée pour le bien-être des veuves et orphelins des éléments des Forces de défense et de sécurité (FDS) tombés ou blessés au front. Elle a procédé, ce 12 septembre, à l’ouverture officielle d’un nouveau centre de formation à Ouagadougou au profit de ces femmes. Une initiative qui intervient dans le cadre du lancement de la troisième cohorte du Programme intégré d’autonomisation socio-économique des femmes en situation difficile. L’innovation majeure de cette troisième cohorte est la prise en compte de veuves et d’orphelins issus de familles autres que celles des FDS tombés ou blessés. La cérémonie officielle a été présidée par le Conseiller technique du ministère en charge de l’Action humanitaire, Palamanga Ouoba. 

Deux cent cinquante femmes sont prises en compte dans la troisième cohorte du Programme intégré d’autonomisation socio-économique des femmes en situation difficile de la Fondation Go Paga. Ces femmes vont bénéficier de formations dans différents métiers comme la coiffure, la peinture, la saponification, la pâtisserie. La durée des formations est spécifique à chaque domaine.

Fadima Kambou, fondatrice de Go Paga

Pour la fondatrice Fadima Kambou, la concrétisation de cette formation est une source de satisfaction. Ce nouveau centre va redonner du sourire à de nombreuses femmes et à leurs familles. Fadima Kambou est surtout satisfaite de la nouvelle perception de Go Paga par les bénéficiaires. “Elles ont réalisé que les retombées de leurs activités ne vont pas dans les caisses de Go Paga”, souligne-t-elle. Les femmes sont donc de plus en plus engagées dans les activités.

La représentante des bénéficiaires, Fatimata Tamboura, traduit, avec émotion, la reconnaissance de ses camarades pour cette initiative. “Grâce à vous, la résilience se vit dans nos foyers”, dit-elle. Avant d’ajouter que les actions de Go Paga contribuent à faire renaître l’espoir en elles, femmes de FDS tombés ou blessés.

Fatimata Tamboura, représentante des bénéficiaires

Pour cette bénéficiaire dont l’époux est blessé, Go Paga représente un repère dans la vie, au moment des épreuves. Elle traduit ainsi la gratitude de tous les orphelins et veuves pour l’accompagnement dont ils bénéficient. Selon Fatimata Tamboura, leurs activités sont sources de revenus. Elles constituent ainsi un soulagement pour leur famille à la recherche de la pitance quotidienne. “Les formations de Go Paga ont contribué à redonner du goût à la vie de nos hommes. Grâce à elle, nos maris ont de quoi s’appuyer pour avancer”.

“L’exemple de Go Paga est la preuve que tout citoyen peut apporter sa pierre contributive à la bonne marche de la Nation”, déclare le représentant du ministre de la Solidaritéet de l’Action humanitaire, Palamanga Ouoba. Il salue ainsi cette initiative qui vise l’autonomisation des veuves et femmes des membres des FDS blessés. “La quête permanente de la solidarité et de l’engagement pour les personnes dans le besoin est une affaire de tous les Burkinabè épris de paix et de patriotisme”, indique-t-il.

Palamanga Ouoba, représentant le ministre de l’Action humanitaire

Dans l’assistance, des représentantes de la promotion sortante. Elles sont venues les mains chargées de présents. Cette cérémonie est une occasion pour cette promotion dénommée “Dame forte” de renouveler leur remerciements à la fondatrice Madina Kambou qu’elles appellent affectueusement “Maman Go Paga”. Les larmes aux yeux, elles ont prononcé des bénédictions à son endroit : “Que Dieu vous élève !”. Ensemble avec leur “maman Go Paga”, elles dévoilent le contenu de leurs colis. Un portrait de la fondatrice et un pagne traditionnel “Faso Dan Fani”, symbole de leur satisfaction et de leur gratitude.

Pour cette promotion, Go Paga a fait plus qu’apprendre à pêcher aux femmes des éléments des FDS tombés ou blessés. “Elle nous a donné des hameçons en plus. Et nous arrivons à pêcher beaucoup de poissons”, lance l’une des représentantes. “Mais c’est à vous d’acheter ce poisson pour qu’il ne pourrisse pas”, clame-t-elle en invitant les citoyens à s’approvisionner auprès des “femmes de Go Paga”.

Sur place, les nouvelles recrues sont en action. Certaines découpent des boules de savon et d’autres impriment la marque “Go Paga” sur le savon. Les participants à la cérémonie de lancement jouent déjà leurs cartes de contribution. Pour certains, un carton de savon, du soumbala pour d’autres, etc.

Les premiers fruits de la formation en pâtisserie sont aussi disponibles. Une table garnie de gâteaux et de fruits biens décorés accueille les visiteurs pour une première dégustation.

Des bénéficiaires découpant du savon/@AT

Situé au quartier Ouaga 2000 de la ville de Ouagadougou, le nouveau centre de formation dispose de deux bureaux : celui de la Directrice générale du centre et celui d’un psychologue. Il est chargé d’assister moralement les bénéficiaires en cas de besoin. En plus d’une grande salle pour divers activités comme l’exposition des produits et d’une cuisine pour la préparation des mets. Une cour munie d’un hangar sert de lieu de fabrication de savon en boule ou en liquide. Et bien d’autres activités.

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