A travers un tweet, Reporters sans frontières (RSF) demande « une sortie de crise mesurée et négociée pour que survive un média essentiel ».
« Les locaux du journal d’investigation L’Événement ont été mis sous scellés en raison d’un contentieux fiscal. RSF dénonce une tentative de musellement d’un média sous pression et demande une sortie de crise mesurée et négociée pour que survive un média essentiel », a tweeté RSF.
Au Burkina Faso, la situation sécuritaire a entraîné la restriction de la liberté de presse. Contraint de se plier aux exigences du pouvoir en place pour ne pas mettre à mal le vivre-ensemble, les médias se retrouvent privés de certaines informations. Malgré ce contexte de soudure, ils arrivent tant bien que mal à jouer leur rôle d’informateurs. Comme la plupart des médias, le journal l’Événement rencontre des difficultés économiques liées à la crise actuelle du pays.
Cependant, le journal est contraint de fermer pour non-respect de ses engagements fiscaux. Ses locaux sont mis sous scellés depuis le 2 juin sans aucun préavis de fermeture. Depuis l’annonce de la fermeture, des organisations de presse dont la Société des éditeurs de la presse privée (SEP), le Centre de presse Norbert Zongo et la Cellule Norbert Zongo pour le journalisme d’investigation en Afrique de l’Ouest (CENOZO) ont manifesté leur soutien au journal et condamné une « tentative de violation de la liberté de presse ».
Selon l’administrateur général de L’Événement, un document de la direction du centre des impôts Ouaga V invite le média à verser 20 004 574 francs CFA. Se retrouvant dos au mur, le journal a alors lancé un appel à soutien le 6 juin 2023 pour éponger sa dette.