Lors de sa rencontre avec les “Forces vives de la Nation” ce 11 juillet à Ouagadougou, le Capitaine Ibrahim Traoré est revenu sur les relations entre le Burkina et certains pays voisins. Il a particulièrement mentionné la Côte d’Ivoire et le Bénin. Le premier est accusé d’avoir mis en place, dans sa capitale, un centre d’opérations pour déstabiliser le régime de transition burkinabè. Le Capitaine Traoré reproche au second d’abriter des bases françaises afin de “former et d’équiper” des groupes armés terroristes. Dans ces deux cas, il annonce qu’il présentera les preuves les “prochains jours”.
“J’insiste et je persiste (…) nous avons quelque chose contre ceux qui dirigent la Côte d’Ivoire. Il y a bel et bien à Abidjan, un centre des opérations pour déstabiliser notre pays. Personne ne peut le nier”, déclare le Capitaine Traoré. Dans la foulée, il annonce des preuves. “Nous donnerons les preuves dans les jours suivants. Nous vous montrerons des preuves physiques. Vous allez comprendre de quoi nous parlons”, lance-t-il. Précisant que son régime n’a aucun problème avec “le peuple ivoirien”.
Et parlant du Bénin, il affirme : “Personne ne viendra nous dire que dans ce pays, il n’y a pas de bases françaises dirigées contre nous”.
Là également, le Capitaine Traoré dit avoir “les preuves”. “Nous avons les preuves sous la main. Il y a deux bases; personne ne peut le contester; je les mets au défi”, affirme-t-il.
Ainsi, le Chef suprême des Armées du Burkina dit avoir des “problèmes avec la politique des dirigeants béninois”.
“Nous le disons haut et fort. Dans notre diplomatie, nous avons décidé de dire la vérité. Il y a bel et bien deux bases françaises au Bénin. Des pistes ont été aménagées, des avions atterrissent. Des terroristes y sont formés et équipés. Nous avons des enregistrements audio d’agents français au Bénin qui se jouent les centres des opérations des terroristes. Nous avons tous les détails sur eux”, relate-t-il.
Selon lui, le Bénin constitue une base arrière des groupes armés terroristes. Ainsi, il lance un appel aux autorités ivoiriennes et béninoises.
“Ne faites pas de vos pays des bases arrières des terroristes. Ce sont vos populations qui vont en souffrir après. Ce n’est pas une bonne politique. Nous le disons par expérience. Le Burkina a été, à un moment de son histoire, une base arrière pour déstabiliser certains pays. Et ce n’est pas bien. Il a été une base arrière pour les terroristes; voilà aujourd’hui le prix que nous payons”, prévient-il.
Avant d’appeler les populations de ces pays à “parler à leurs dirigeants pour qu’ils arrêtent cette politique”.
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