Le ministre de la Santé a présenté au Conseil des ministres, ce 4 octobre, le point de la maladie virale chikungunya au Burkina Faso. La situation est très préoccupante. En quelques semaines, 90 cas ont été confirmés, laissant craindre une épidémie majeure si les contaminations ne sont pas rapidement endiguées.
Le Burkina Faso fait face depuis début septembre à une flambée épidémique de chikungunya, avec plus de 90 cas confirmés en l’espace de quelques semaines. En effet, un premier cas avait été détecté le 6 septembre dernier chez une patiente, à Pouytenga. Depuis lors, 89 autres contaminations ont été confirmées dans cette même localité, tandis que deux nouveaux cas ont été recensés dans la capitale, Ouagadougou.
Bien que cette maladie virale transmise par les moustiques Aedes ne soit pas mortelle, sa propagation rapide inquiète les autorités sanitaires burkinabè. Aucun décès lié au virus n’a pour l’instant été rapporté, mais la hausse brutale des contaminations en un laps de temps montre que le chikungunya circule activement sur le territoire.
Pour tenter d’enrayer l’épidémie, les autorités ont déclenché des opérations de lutte anti-larvaire et mis l’accent sur la prise en charge des malades. La riposte s’appuie également sur les dispositifs déjà en place pour endiguer la dengue, autre maladie transmise par les mêmes moustiques, dans les régions des Hauts-Bassins et du Centre.
La plus grande vigilance est requise pour éviter une propagation exponentielle du chikungunya dans le pays. La population est appelée à renforcer les mesures de protection anti-moustiques et à consulter rapidement en cas de symptômes.