Le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a reçu en audience ce 13 octobre, l’ambassadeur de « l’État » de Palestine au Mali, Hadi Shebli. Sur la table de discussions: le conflit israélo-palestinien et les relations bilatérales entre les deux pays.
L’État malien a exprimé au diplomate palestinien, sa préoccupation face au conflit entre Israël et la Palestine, marqué, ces dernières semaines, par une escalade de la violence dans la bande de Gaza.
M. Diop « a dénoncé, sans réserve, les violences et les excès sous toutes leurs formes et d’où qu’ils viennent, surtout l’usage disproportionné de la force contre les civils, appelant ainsi à un arrêt immédiat de tous les actes de violence et à la protection des populations », indique un communiqué du gouvernement malien.
Il « a, en outre, rappelé l’attachement du gouvernement du Mali à la paix et à la sécurité, et invité, par la même occasion, la Communauté internationale à se mobiliser pour la mise en œuvre de la solution à deux États, Israël et la Palestine, vivant côte à côte, en paix, en sécurité et à l’intérieur des frontières internationalement reconnues », ajoute le communiqué.
Pour rappel, le Hamas, branche armée de la Palestine, a lancé, le 7 octobre, une offensive contre Israël. La riposte de l’État hébreu ne s’est pas fait attendre.
Une semaine après la nouvelle escalade entre les deux voisins et adversaires historiques, le bilan est « alarmant »: le nombre de morts à Gaza est monté à 2 215 dont 724 enfants, a indiqué, ce samedi, le ministère palestinien de la Santé du Hamas.
Les bombardements israéliens et le « siège total sur Gaza», promis par le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, sur le territoire palestinien, se poursuivent.
Côté israelien, l’offensive palestinienne a coûté la vie à plus de 1 300 personnes dont 258 soldats, selon le ministère israélien de la Santé.
Ces dernières 24heures, au moins cinq Israéliens et quatre étrangers, otages du Hamas dans la bande de Gaza, ont été tués par des frappes israéliennes, a affirmé, ce samedi, la branche militaire du mouvement islamiste palestinien.
Israël avait conditionné l’arrêt des frappes par la libération de ses otages gardés par le Hamas.
Selon le ministère palestinien de la Santé, les frappes israéliennes sur Gaza ont fait, au cours des dernières 24 heures, « au moins 324 morts » incluant 126 enfants et 88 femmes.
Israël a ordonné l’évacuation du nord de la bande de Gaza; ce qui fait penser à une offensive terrestre « imminente ».
Les Chancelleries occidentales et américaines, notamment l’Union européenne et les États-Unis, ont condamné l’offensive du Hamas.
La Russie, elle, pense que la reconnaissance d’un État palestinien est la seule issue pour mettre fin au conflit.
De son côté, l’Iran, allié historique de la Palestine, a appelé dimanche dernier, « les gouvernements musulmans à se rassembler et se coordonner afin d’arrêter les crimes du régime sioniste contre la palestinienne opprimée ».