Le dossier avance visiblement bien. D’ailleurs, hier 5 juin, le patron du géant russe de l’énergie atomique (ROSATOM), Alexey Likhachev, et le ministre burkinabè de l’Energie, Yacouba Zabré Gouba, ont signé, à Saint-Pétersbourg, trois protocoles d’accord. Des techniciens russes devraient bientôt se rendre au Burkina dans le cadre de la mise en œuvre de ce projet.
« C’est le premier acte majeur dans la mise en œuvre de la feuille de route, signée en mars dernier. Par cet acte, les deux parties franchissent l’étape des intentions pour entrer dans une phase d’engagements directs pour la réalisation de la centrale nucléaire », affirme-t-on du côté du ministère burkinabè de l’Energie. Et comme pour signifier que la machine est bien sur les rails, il est prévu, dans l’agenda des deux parties, la signature d’un accord inter-gouvernemental. Cette convention devrait définir « le cadre global de coopération dans le domaine du nucléaire ».
Et à ce sujet, le ministre Gouba se montre visiblement enthousiaste : « Nous voulons aller très vite suivant les instructions du Président du Faso », dit-il. Avant de confier que le Directeur général de ROSATOM est dans la même dynamique, affirmant notamment qu’«il faut aller (rapidement) vers la phase pratique ».
En ligne de mire, formation du personnel, sensibilisation et adhésion des populations. Le schéma prévoit également l’évaluation et le développement de la centrale nucléaire.
Dans ce cadre, ROSATOM déploiera son expertise au Burkina. Les experts russes échangeront ainsi avec la partie burkinabè sur « les études préalables de mise en place de la centrale (…), les aspects liés au mode de financement et au site » qui abritera cette « gigantesque » infrastructure. Le ministère leur enverra, d’ailleurs, « des invitations dès le mois prochain », indique un communiqué rendu public ce 6 juin.
Pour la première phase, il est attendu, selon la partie burkinabè, « plus d’un giga d’électricité par heure ». Prospection également avec, pour objectif, d’utiliser cette centrale dans d’autres secteurs prioritaires. Notamment la santé, l’agriculture et l’industrie.