Le Chef de l’État, le Capitaine Ibrahim Traoré, a reçu, ce 4 juillet, à la Présidence du Faso, une délégation de la 36e promotion des stagiaires de l’École d’État-Major national de Koulikoro au Mali. Conduite par le Général de Brigade Yôrô Kanté, Directeur des Ecoles militaires du Mali, la délégation dit avoir pris conscience du “rôle crucial d’un officier dans la vie des pays de l’Alliance des États du Sahel (AES)”.
Selon le Général de brigade Moussa Yôrô Kanté, l’entretien avec le Chef de l’État burkinabè a été “riche en enseignement”. “Les stagiaires ont pris bonne note de la place d’un officier dans les sociétés actuelles”, se réjouit-il.
Ces échanges leur ont également permis, dit-il, de prendre conscience de la nécessité de réajuster leurs curricula en fonction des urgences du moment. Afin d’“apporter la sécurité à laquelle les populations aspirent légitimement”.
“L’officier ne doit plus se contenter d’être un porteur d’armes mais doit être un leader pour ses subordonnés et pour le peuple”, soutient le Général Kanté.
Ainsi, ce voyage d’études des stagiaires maliens en fin de formation leur a permis, selon le Chef de la délégation, de “recueillir des instructions et des enseignements auprès du Chef de l’État”.
Cette 36e cuvée de l’Ecole d’Etat-major national de Koulikoro est composée de stagiaires de plusieurs pays d’Afrique. Notamment le Burkina Faso, le Bénin et le Cameroun. Mais également de la Guinée Conakry, du Mali, du Niger, du Sénégal et du Tchad.
Depuis l’arrivée au pouvoir des militaires, l’axe Ouagadougou-Bamako s’est renforcé. Cela a d’ailleurs favorisé la création, en septembre dernier, de l’AES, constituée du Burkina, du Mali et du Niger. L’un des objectifs de cette organisation est le renforcement de la coopération militaire dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.
Avant cette visite à la présidence du Faso, les stagiaires se sont rendus à l’Assemblée législative de Transition (ALT). Le président de cette Assemblée, Ousmane Bougma, les a invités à “cultiver la fraternité d’armes”. Cette valeur permet, dit-il, de “renforcer davantage le panafricanisme qui est le gage de la souveraineté des États africains”.