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Coopération : Le Président sénégalais à Paris aujourd’hui 

Le Chef de l’État sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, effectue un voyage en France ce 19 juin. Selon la télévision publique sénégalaise (RTS), il participera demain au Forum mondial pour la souveraineté et l’innovation vaccinales. Il est invité par l’Alliance du vaccin (Gavi) et l’Union africaine. Il rencontrera également son homologue français Emmanuel Macron. 

Pour son premier voyage hors de l’Afrique, Bassirou Diomaye Faye, investi le 2 avril dernier, a choisi la France. Ce choix cristallise l’attention de certains observateurs. Ils estiment que le successeur de Macky Sall emboîte le pas de son prédécesseur parfois décrit comme “un ami de la France” ou une “marionnette de Paris”.

Diomaye Faye va-t-il créer la surprise, lui qui a annoncé un gouvernement de rupture ? Rien n’est sûr. L’inspecteur des Impôts semble avoir choisi une position plus réaliste ou tout simplement mesurée.

Cela au détriment d’un certain discours qui estime que les États africains devraient, après plusieurs dizaines d’années de collaboration avec la France, “tester” d’autres partenaires. Ils mentionnent ici la Russie, décrite par l’Alliance des États du Sahel (AES) comme un “partenaire stratégique”. Mais également la Turquie et la Corée du Nord.

L’ancien mentor du Président Faye et désormais Premier ministre, Ousmane Sonko, s’est montré très critique vis-à-vis de la politique africaine de la France. Sonko a par exemple jugé la présence de bases étrangères au Sénégal « incompatible » avec la souveraineté nationale. La France dispose de plusieurs emprises militaires à Dakar. Elle revendique le statut de premier investisseur et de premier bailleur en termes d’aide publique au développement au Sénégal.

@PS

Toutefois, au-delà de la destination, le programme du Chef d’Etat à Paris est décrié par certains “panafricanistes”.

“Pourquoi, depuis 60 ans, ces dirigeants africains viennent tous déjeuner à l’Élysée à Paris, alors que les dirigeants français ne vont pas déjeuner chez eux ? Toujours cette expression « déjeuner à l’Élysée ». Quand mettrons-nous fin à cette humiliation ?”, s’interroge Egountchi Behanzin, président de la Ligue de défense noir-africaine.

Selon Sylvain Dodji Afoua (sa vraie identité), “les autres dirigeants cherchent des armes, des contrats d’industrialisation, la fabrication de drones, tandis que nos dirigeants vont toujours manger et faire des comptes rendus à leur maître”.

Lire aussi| Coopération: Le Capitaine Ibrahim Traoré reçoit son homologue sénégalais Bassirou Diomaye Faye 

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