
L’élection présidentielle en Côte d’Ivoire aura lieu en octobre prochain. Dans ce cadre, la Commission électorale indépendante (CEI) a publié, ce 17 mars, une liste électorale provisoire. Les grands absents : Laurent Gbagbo, ancien président et leader du Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), Charles Blé Goudé, ancien ministre et leader du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (COJEP) et Guillaume Soro, ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne et président du parti Générations des peuples solidaires (GPS).
Sous le coup de décisions de justice, Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé et Guillaume Soro ne figurent pas sur la liste électorale provisoire, publiée ce lundi. Et ils risquent d’être déclarés non-partants à la prochaine élection présidentielle s’ils ne figurent pas dans la liste définitive.
En effet, le président de la Commission électorale indépendante (CEI), Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, a présenté ce 17 mars, au siège de l’institution à Cocody les Deux-Plateaux, la liste électorale provisoire 2024-2025. Cette liste comporte 8 761 348 électeurs dont 4 528 554 hommes et 4 232 794 femmes. Elle a été communiquée aux partis politiques, groupements politiques et organisations de la société civile. Constat : les identités de Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé et Guillaume Soro n’y figurent pas.
Gbagbo a écopé d’une condamnation par contumace à 20 ans de prison dans l’affaire dite “braquage de la BCEAO”. Même s’il avait été acquitté par la Cour pénale internationale (CPI) en 2019. Le second, Charles Blé Goudé, avait aussi été acquitté par la CPI. Guillaume Soro, ancien président de l’Assemblée nationale en exil est, lui, sous le poids d’une décision de justice. En avril 2020, il a été condamné à 20 ans de prison pour “recel et détournement de deniers publics”. Il sera par la suite condamné à la prison à perpétuité pour « atteinte à la sûreté de l’État » en juin 2021.
Si Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé et Guillaume Soro ne figurent pas sur la liste électorale provisoire, ce n’est pas le cas de Tidjane Thiam, ancien directeur général du Crédit Suisse. Lui est bel et bien présent même si son éligibilité reste incertaine.
Il a annoncé le 7 février dernier avoir renoncé à sa nationalité française, afin d’être exclusivement de nationalité ivoirienne. C’est une condition sine qua non pour être éligible à la présidentielle du 25 octobre.
Christine Sawadogo