L’arrivée de troupes étrangères en Côte d’Ivoire semble imminente. Dans un communiqué daté de ce 18 juillet, Générations et peuples solidaires (GPS), parti de l’ancien président du parlement ivoirien, Guillaume Soro, tire la sonnette d’alarme : “Cela porte atteinte à la sécurité nationale et sous-régionale ainsi qu’à la souveraineté de notre pays”. Ce parti exhorte l’Assemblée ivoirienne à “exiger du gouvernement des explications claires et détaillées sur ces accords clandestins”. Et appelle les Ivoiriens à la “vigilance face à ces manœuvres qui risquent de compromettre la paix”.
Il y a selon le GPS, une “opacité sur l’arrivée de troupes étrangères en Côte d’Ivoire”. “Nous exprimons notre vive préoccupation à la suite des informations faisant état de l’arrivée probable de troupes allemandes en Côte d’Ivoire”, déclare le parti de l’ancien mentor du Président Ouattara. Citant “des sources concordantes et crédibles”, le GPS affirme que l’Allemagne envisage de relocaliser en Côte d’Ivoire l’ensemble de ses troupes auparavant stationnées au Niger.
“Ce processus se déroule dans l’opacité la plus totale, le gouvernement refusant toute communication officielle et transparente sur le sujet. Le Parlement n’a fait l’objet d’aucune consultation”, a-t-il déploré.
Cette structure politique affirme également avoir constaté, avec regret, que le gouvernement ivoirien “persiste à poursuivre des négociations occultes pour l’implantation de la future base américaine à Odienné [dans le nord-ouest de la Côte d’Ivoire]”. Ce qui porte, dit-il, atteinte à la sécurité nationale et sous-régionale ainsi qu’à la souveraineté du pays.
“Ce déploiement, qui ne peut se faire sans l’approbation préalable du Parlement et une information complète du peuple, soulève de graves questions quant au respect des processus démocratiques”, a-t-il alerté.
Il exhorte ainsi les députés à “exiger du gouvernement des explications claires et détaillées sur ces accords clandestins”. Il lance également un appel aux Ivoiriens à faire preuve de “vigilance face à ces manœuvres risquant de compromettre la paix”.
C’est la deuxième sortie du GPS, en une semaine, sur ce sujet. Le 16 juillet dernier, il avait indiqué que la Côte d’Ivoire aurait accepté l’installation d’une base militaire américaine près de la ville d’Odienné. Morceau choisi : “Des sources diplomatiques affirment que le gouvernement ivoirien aurait acquiescé à l’installation de ladite base militaire lors de la rencontre du 29 avril 2024 entre le Président Ouattara et le Général Michael E. Langley, Commandant du Commandement militaire des États-Unis pour l’Afrique (AFRICOM)”.
Le GPS avait alors relevé un silence de l’Exécutif ivoirien à ce sujet. “Interrogé sur la réalité de ce projet de redéploiement, le gouvernement ivoirien a choisi de ne pas répondre, ajoutant au trouble et à la confusion sur cette question sensible qui touche à la sécurité nationale et sous-régionale”, indique cette formation politique. Selon lui, les troupes américaines, contraintes de se retirer du Niger cherchent un pays d’accueil.
“Nous interpellons le gouvernement ivoirien sur la question. Le peuple ivoirien a le droit de savoir et de connaître la vérité sur ce qu’il en est de ce dossier. GPS en appelle aux députés de la nation afin qu’ils se saisissent de cette question pour faire la lumière sur ce qui pourrait être un accord militaire nébuleux, compromettant et contraire aux intérêts de la nation”, affirme le parti de Soro.