Le gouvernement de Transition a dénoncé, le 12 décembre 2023, la convention portant création de la Banque commerciale du Burkina (BCB). Raison invoquée : Objectifs non atteints par la banque. L’État estime qu’après 36 années de fonctionnement, la BCB est “toujours confrontée à des difficultés majeures”. Ce qui ne lui permet pas d’“atteindre convenablement ses objectifs”. Et de se conformer aux exigences de la réglementation en vigueur au plan national et sous-régional. Le sujet est sur la table de discussions à l’occasion de la 5e Commission mixte de coopération Burkina-Libye. La cérémonie d’ouverture a eu lieu ce 22 février, à Ouagadougou. Les deux parties échangent sur les modalités de mise en œuvre de la dénonciation.
La BCB a ouvert ses portes au Burkina Faso en 1988. “Depuis son ouverture, l’État burkinabè, contrairement à la partie libyenne, a consenti d’énormes efforts pour permettre à la BCB de fonctionner”, indique le ministère des Finances du Burkina.
L’État a ainsi soutenu sept opérations de recapitalisation, pour un montant de 50 milliards FCFA. “177 milliards FCFA de dépôts à terme ont (également) été opérés par des sociétés d’Etat burkinabè au 31 décembre 2023”. Cela pour permettre à la BCB de fonctionner.
La partie burkinabè relève cependant un “statu quo” lié à des difficultés d’ordre fonctionnel.
Et un manque d’efforts de la part de son partenaire.
Le Burkina détient 50% des actions, au même titre que la Libye. Cette dernière est représentée par la “Libyan Foreign Bank”. La Commission mixte pourrait permettre aux deux parties de convenir des modalités de mise en œuvre de la dénonciation.
Je salue l éveil de conscience des autorités de la transition. C est quand même une banque commerciale. Je souhaite vivement que l Etat du Burkina Faso se fasse rembourser ses dépenses et nous nationaliser cette banque pour le bonheur des commerçants. Ce genre de duperie frise le mépris et ce n’est plus acceptable.