Le Président français, Emmanuel Macron, a annoncé, dimanche 24 septembre, au cours d’une interview diffusée en direct sur les chaînes TF1 et France 2, le retour «dans les prochaines heures» de l’ambassadeur français à Niamey. Cette annonce marque la fin d’un bras de fer entre les autorités militaires nigériennes et Paris qui a pratiquement duré deux mois. La réaction des militaires nigériens ne s’est pas fait attendre.
« Nous célébrons la nouvelle étape vers la souveraineté du Niger (…) C’est un moment historique qui témoigne de la détermination et de la volonté du peuple nigérien », se réjouit le gouvernement militaire.
Selon le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), le départ de l’ambassadeur français ainsi que des « Boys » d’ Emmanuel Macron marquent le début d’une nouvelle ère de coopération « basée sur le respect mutuel et la souveraineté ».
Pour Niamey, ce « succès » est le résultat d’une lutte menée par la population du Niger.
« Nigériennes et Nigériens, votre courage et votre unité ont porté leurs fruits. Continuez à œuvrer pour un avenir meilleur et plus prospère pour votre nation », a lancé le leader du CNSP dans un communiqué publié le 24 septembre.
Ce dernier promet de mettre hors du territoire nigérien, « toute personne, toute institution ou structure dont la présence menace les intérêts et les projections du Niger, qu’ils le veuillent ou non ».
« Les forces impérialistes et néo-colonialistes ne sont plus les bienvenues sur notre territoire national », tance le régime militaire.
Souveraineté et respect, la nouvelle règle d’or à Niamey
Les autorités nigériennes disent exiger, lors de leur choix de coopération, le respect de la souveraineté du Niger et un respect mutuel. « Notre résistance sera sans faille et s’appliquera à toute institution ou structure tentant de remettre en cause les intérêts supérieurs de notre nation. La nouvelle ère de coopération, basée sur le respect mutuel et la souveraineté, est déjà en cours », a déclaré, ce dimanche, le CNSP.
L’annonce du départ des soldats et de l’ambassadeur français au Niger n’a cependant pas mis fin à la tension entre les deux pays. Ce 25 septembre, les autorités militaires ont annoncé l’ouverture de l’espace aérien du pays « à tous les vols commerciaux nationaux et internationaux, à l’exception des appareils français et de ceux affrétés par la France, y compris la flotte d’Air France ».