Jeudi 21 septembre 2023, 24heures.bf, dans un article titré « Burkina Faso/Poni : 3 personnes d’une même famille perdent la vie suite à une présumée intoxication alimentaire« , informait l’opinion d’un drame qui a créé le désarroi dans une famille à Kpélé, commune rurale de Malba, dans la province du Poni. Une dame et ses deux filles avaient perdu la vie de manière « mystérieuse », alors que le fils de la même dame, étudiant en 2ème année de Gestion du Patrimoine culturel et touristique (GPCT), était hospitalisé. Aux dernières nouvelles, l’étudiant du Centre universitaire polytechnique de Gaoua est décédé dans la nuit du vendredi au samedi 23 septembre.
Une mère et trois de ses enfants ont perdu la vie dans des circonstances non encore élucidées. La mère est décédée le 18 septembre 2023 et les deux filles sont mortes le lendemain. Un garçon de la dame qui était hospitalisé n’a pas survécu.
« Il (Sansan De Kossi Da) m’a dit ce 19 septembre au centre de santé de Malba que leur session de rattrapage à l’université se composait dans la semaine et qu’il devait y aller pour quelques modules. Malheureusement, il ne prendra jamais part à cet examen », confie un proche ravagé par la tristesse de perdre un être cher.
« Hier, 18 septembre 2023, ma mère a perdu la vie au Centre hospitalier régional de Gaoua. Aujourd’hui, 19 septembre, la petite sœur qui vient de passer son examen avec succès vient de perdre la vie », annonçait via sa page Facebook l’étudiant qui perdra aussi la vie trois jours plus tard dans des circonstances similaires. Avant d’être dans l’incapacité de parler, nous dit un témoin, il avait affirmé avoir mal à la hanche.
Un autre témoin explique que les manifestations étaient différentes d’une personne à une autre, rejetant l’hypothèse d’une intoxication alimentaire.
Il cite le cas de l’une des filles décédées : « elle était en train de conduire des chèvres au pâturage et brusquement, elle a commencé à trembler et son corps chauffait ; on l’a amenée dans la chambre; elle est morte », explique-t-il.
Pour lui, étant donné que la famille est grande et que tous, y compris le mari, ont partagé le même repas, « pourquoi ce n’est que la dame et ses enfants qui auront des problèmes après le repas ? », s’interroge-t-il avant d’ajouter que samedi 23 septembre, l’une des filles de la défunte qui venait du Ghana, a eu une crise lorsqu’elle a franchi la frontière du Burkina (à 7 km du village). Elle a été ramenée dans la ville ghanéenne la plus proche pour des soins.
Une autre fille de la dame qui venait de la Côte d’Ivoire pour les mêmes circonstances a vu le car qu’elle a emprunté tomber et panne; elle aussi souffre d’une maladie inexplicable, apprend-on de sources concordantes.
Les deux n’ont pu, jusque-là, rejoindre le domicile familial.
Joint au téléphone par 24heures.bf, le Major du centre de santé de Malba, Loukoumane Sawadogo, explique que les patients qu’il a reçus n’avaient pas de signes homogènes.
L’étudiant a d’abord été diagnostiqué et souffrait du paludisme. Après le traitement, son état était stable et il a été libéré. Trois jours plus tard, il est amené d’urgence au service de santé dans un état comateux, explique l’agent de santé qui dit noter sur certains des patients des signes comme des troubles digestifs, y compris des vomissements, des maux de ventre, de la diarrhée.
La dame étant arrivée dans un état comateux, l’infirmier n’a pu noter les aspects symptomatiques. En plus de l’étudiant, l’uune des filles a été diagnostiquée malade du paludisme.
« On ne peut pas se fier entièrement à l’hypothèse d’une intoxication alimentaire car les victimes ne sont pas au même endroit. Pour les questions d’ordre mystique relevant de la religion africaine, en tant que technicien, nous ne pouvons pas nous en mêler », affirme M. Sawadogo qui dit ne pas cerner les vraies causes de la situation pour l’instant. Il a transmis un rapport à la hiérarchie et attend des instructions.