Depuis quelques années, le Burkina fait face une crise sécuritaire complexe caractérisée par une instabilité politique, avec à la clé 3 changements de régime au cours de l’année 2022. Dès lors, des doutes ont plané sur la tenue effective de la 28ᵉ édition de la biennale du cinéma panafricain. Mais malgré le contexte difficile, le pays tient le pari du plus grand festival de cinéma en Afrique. Symbole de résilience, cette édition du FESPACO est une opportunité pour le Burkina de relancer son économie.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que la 28e édition du Festival panafricain du cinéma de Ouagadougou (FESPACO) témoigne de la résilience du peuple burkinabè. Avec un budget prévisionnel d’environ deux (02) milliards FCFA, la tenue de ce rendez-vous panafricain va mobiliser plus de 10 000 festivaliers à travers le monde. Placé sous le thème « Cinémas d’Afrique et culture de la paix », le FESPACO 2023 va contribuer à donner de la visibilité au Burkina Faso, confronté depuis plusieurs années à la menace terroriste.
Compte tenu de la renommée internationale du FESPACO, c’est une opportunité pour le gouvernement de rappeler aux bailleurs de fonds la possibilité d’investir au Burkina Faso malgré le contexte sécuritaire actuel, ce qui va rehausser son économie. Une occasion pour le “pays des hommes intègres” de créer de nouveaux partenariats et surtout de montrer au monde entier l’image d’une nation résiliente.
Comme à chaque édition, la biennale va relancer certains secteurs comme le tourisme, l’hôtellerie et la restauration déjà fragilisés par l’insécurité. Occasion également pour certains acteurs de l’informel de faire de bonnes affaires. Aussi, ce festival va sans doute jeter ses projecteurs sur des cinéastes burkinabè. Acteurs, réalisateurs, scénaristes seront à nouveau sous le feu des projecteurs.
Le FESPACO ouvre ses portes le 25 février 2023. Au total, 170 films de 35 pays sont en compétitions dans 11 catégories. Le grand prix du FESPACO est l’Étalon d’Or de Yennenga décerné à un réalisateur du cinéma africain et ses œuvres. Le Burkina n’a pas remporté ce prix depuis 1997.