Les premiers ministres Choguel Kokalla Maïga et Apollinaire Joachimson de Tambèla ont donné le clap d’ouverture de la 28e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), ce samedi 25 février 2023. Ce clap a retenti sur le monde du 7e art à travers une cérémonie riche en couleurs qui traduit la fraternité entre les deux pays et surtout leur résilience face à l’hydre terroriste.
« I have a dream », c’est sur cette chorégraphie qu’a débuté la cérémonie officielle de lancement du FESPACO. Exécuté par 150 enfants, 10 acrobates et 60 danseurs, cette chorégraphie cache le rêve de voir le Burkina Faso triompher du terrorisme. Pour réaliser ce rêve, le « pays des hommes intègres » et le Mali ont une fois de plus manifesté la volonté des deux pays « frères » de s’associer dans la lutte contre l’ennemi commun. Arrivés main dans la main à la cérémonie d’ouverture, Choguel Kokalla Maïga et Apollinaire Joachimson de Tambèla ont émis l’espoir de voir leurs pays sortir de la crise sécuritaire qui les brime depuis plusieurs années.
Pour le premier ministre malien, la relation entre les deux pays est bien plus qu’un partenariat, car le Burkina et le Mali sont deux pays frères qui font face aux mêmes défis. « Notre priorité, c’est la sécurité et la paix de nos peuples », a affirmé le Premier ministre malien. Pour ce faire, il invite les deux peuples à soutenir leurs armées qui sont au-devant de cette lutte et qui combattent pour la restauration de la paix.
« Nous avons droit de rêver avec le Mali », Jean-Emmanuel Ouédraogo
Livrant le discours du Premier ministre burkinabè, le ministre chargé de la communication, Jean Emmanuel Ouédraogo, a expliqué que le choix de faire du Mali le pays invité d’honneur va amener les deux nations à davantage fraterniser, et à regarder dans le même viseur. Étant liés par une histoire commune soumise aux attaques de l’hydre terroriste, il a émis l’espoir que la fraternité entre le Burkina et son « frère » le Mali, arrive au bout de cette crise sécuritaire. « Nous avons foi en cette fraternité avec le Mali (…) Nous avons droitde rêver avec le Mali d’un avenir radieux pour nos peuples qui, nous en sommes certains, viendront à bout de l’ennemi », a clamé le ministre Jean Emmanuel Ouédraogo.
La cérémonie d’ouverture a été belle. Elle l’a été encore plus quand « le prince de la kora », Sidiki Diabaté, artiste malien a à l’aide de son instrument joué successivement les hymnes nationaux des deux pays. De quoi susciter de l’émotion au public plus particulièrement dans les cœurs des « hommes intègres » et dans celui des maliens. « N’échouez pas, on compte sur vous », a clamé le « prince de la kora » aux deux premiers ministres présents à la cérémonie.
Le FESPACO se tient jusqu’au 4 mars prochain sur plusieurs sites de la ville de Ouagadougou. La tenue de cet évènement est une fierté, selon le ministre de la communication parce qu’elle est le symbole de l’engagement résolu du peuple, à poursuivre « les glorieuses chevauchées de Yennenga par les professionnels des cinémas d’Afrique et de la diaspora ». Elle traduit également la détermination des autorités d’honorer et de perpétuer la mémoire des devanciers qui ont pensé, créé et organisé la biennale du cinéma africain et de la diaspora.