
Les enseignants de Côte d’Ivoire, regroupés au sein des deux principaux syndicats du pays, ont lancé, le 3 avril, une grève. Dans ce cadre, un enseignant syndicaliste, Ghislain Assy Dugarry, a été jugé et condamné, ce 8 avril, à deux ans de prison fermes par la justice ivoirienne. Il avait été arrêté dans la nuit du 2 au 3 avril. Et placé sous mandat de dépôt après son audition par le procureur d’Abidjan.
Il est accusé par le parquet de “coalition d’agents publics et d’entrave au fonctionnement des services publics”.
Selon son avocat, Me Léon-Paul Boto, cette décision de justice est “grave pour la liberté des personnes en Côte d’Ivoire”. Il entend donc faire appel. Pour lui, il est simplement reproché à son client d’avoir véhiculé le message annonçant la grève des 3 et 4 avril, a-t-il déclaré à sa sortie d’audience.
En rappel, des syndicats d’enseignants avaient lancé une grève le 3 avril. La manifestation a été reconduite les 7 et 8 avril. Ils réclament une “prime d’incitation” trimestrielle de 150 000 à 400 000 francs CFA pour tous les enseignants.
Le gouvernement ivoirien avait alors brandi un ultimatum. Affirmant que tout enseignant qui ne serait pas à son poste le matin du 7 avril, serait “considéré comme démissionnaire et traité comme tel, conformément aux dispositions du statut général de la Fonction publique”.
Christine Sawadogo
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