Alors que dans les autres championnats d’Europe (Premier League, Bundesliga, Eredivisie), on assiste, durant le mois de Ramadan, à des pauses pour permettre aux joueurs musulmans de rompre le jeûne en plein match, en France, la Fédération française de football (FFF) maintient l’interdiction des ruptures dans ses différents championnats.
La Fédération française de football rebelotte. Elle vient d’interdire, comme à la saison dernière, les pauses pendant les matches pour permettre aux joueurs musulmans de rompre le jeûne eune en cette période de Ramadan. Alors que le sujet avait fait couler encre et salive dans l’Hexagone, l’instance française a envoyé un mail aux arbitres pour les informer de la décision. “Il a été porté à la connaissance de la Fédération, des interruptions de matches suite à la rupture de jeûne ne du Ramadan. Ces interruptions ne respectent pas les dispositions des statuts de la Fédération française de football”, a-t-elle expliqué.
Selon le patron de la Commission fédérale des arbitres, Éric Borghini, la ligne directrice de la Fédération concernant le respect des principes de laïcité, ne permet pas de rupture pendant les matches. Pas question non plus, dit-il, de s’inspirer des voisins anglais, auteurs d’une évolution dans leur règlement. Ces derniers autorisent, en effet, les fidèles musulmans, durant les matches amateurs et professionnels, à observer une pause permettant de rompre le jeûne. “L’idée est qu’il y a un temps pour tout. Un temps pour faire du sport, un temps pour pratiquer sa religion”, a-t-il soutenu.
Interrogé sur la question, l’entraîneur de Nice, Didier Digard, va plus loin en affirmant : “On est dans un pays laïc, pas dans un pays musulman “.
Cette année, ni le président de la Fédération française de football, Philippe Diallo, ni Éric Borghini, ne l’ont rappelé officiellement aux présidents de district et de Ligue, ni aux arbitres. Mais l’idée reste la même : pas de rupture pendant les matches. Si le président de la Commission fédérale des arbitres n’a envoyé aucun courrier, c’est pour éviter toute “forme de provocation”, conscient de « l’inflammabilité du dossier ». Ils ont en revanche informé que s’ils apprennent que leur décision n’a pas été respectée, ils seront dans l’obligation de faire une piqûre de rappel.