Vincent Dabilgou est toujours à la barre du tribunal de grande instance Ouaga 1 pour répondre des faits qui lui sont reprochés. Il dit ne pas être au courant des malversations commises.
Deux milliards de francs CFA ont été transférés du compte Trésor du ministère des Transports pour les activités de la SOPAFER-B. Mais ils se sont rendus compte que ces deux milliards étaient au-delà du montant alloué. 700 millions FCFA devaient ainsi être reversés dans les caisses du Trésor. Mais au lieu de cela, le surplus de 700 millions a été transféré dans le compte Ecobank du ministère dénommé « appui aux activités du cabinet du ministre chargé de l’Aviation civile » sur ordre de Jean Gabriel Séré, DAF du ministère au moment des faits. Ce dernier affirme avoir reçu cet ordre du ministre Vincent Dabilgou
Mais ce dernier dit n’en être pas au courant. Ce qui intrigue l’Agent judiciaire de l’état. « on manipule de l’argent dans votre ministère, on fait des transactions, on fait des retraits, on achète des motos et vous n’êtes pas au courant ? », demande l’AJE
Justice/Affaire Vincent Dabilgou : l’ex-ministre enfin à la barre !
« Pour être au courant, il faut que je sois informé. Je n’ai pas été informé des mouvements du compte », répond le prévenu. « Vous étiez seulement attaché à la chose politique », affirme l’AJE. Vincent Dabilgou s’empresse de répondre : « Pas la chose politique, mais la vision politique du ministère, oui. J’ai mis en route le projet Burkina-Ghana, ça, c’est ce que j’aime », dit-il.
« J’ai cette impression que vous n’avez pas été regardant sur la gestion des finances. Nous, AJE, aurions aimé que vous soyez regardant sur ces sujets pour que les générations futures en bénéficient », reprend l’AJE d’un ton très calme. « Tout ce que je peux dire, c’est que je n’ai pas su m’entourer de bons collaborateurs », affirme l’ex-ministre d’une voix plutôt basse.
Une fausse pièce produite par les conseils de Dabilgou
Au début de l’audience de ce 19 juin, les conseils de Vincent Dabilgou ont produit une pièce au tribunal. Cette pièce atteste que Jean Gabriel Seré est le gérant de la société « Général Building and management SARL ».
Une attestation qui a été contesté par l’ex-DAF. « Cette pièce est fausse. Je suis actionnaire dans cette société et non gérant. Je demande au parquet de faire une réquisition concernant cette pièce », a-il demandé
Et c’est ce que le parquet a fait. Les résultats sont venus de la Maison de l’entreprise et il s’avère que la pièce est fausse.
Se sentant « agressés », les conseils de Vincent Dabilgou ne se laissent pas faire: « Monsieur Seré a dit au ministre qu’il est propriétaire de cette entreprise, et c’est lui qui a produit des documents sur l’ensemble des sociétés où il a des intérêts. Et ce sont ces pièces que nous avons produites. Nous constatons que monsieur Seré n’a pas seulement un avocat, mais il a l’Etat derrière lui ».
Et les conseils de Jean Gabriel Seré de rétorquer : « Nous avons déballé toute la vérité ici. Les faits sont graves et nous entendons porter plainte ».
La tension monte dun ton.. Aucune des parties ne veut se laisser faire. Sentant la situation sur le point de « s’envenimer », le président du tribunal suspend la séance. Elle reprend demain, 20 juin.
C’est très chaud sur l’ex-ministre dhè, même ses avocats sont entrain de chercher des poux sur la pauvre tête rasée du DAF.😂😂😂
C’est chaud sur lui,. Ce procès va servir d’exemple aux potentiels prédateurs