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Le journal L’Évènement” à propos de sa suspension pour un mois : “Nous rejetons et refusons totalement cette sanction grotesque” 

Le Conseil supérieur de la communication (CSC) a annoncé, ce 20 juin, la suspension du bimensuel d’investigation “L’Événement”. Article incriminé : “ 400 000 000 FCFA des VDP détournés : le Capitaine Prospère Boena s’en est allé avec son témoignage”, publié le 10 juin 2024. La réaction du journal ne s’est pas fait attendre. Dans un communiqué rendu public ce jeudi, il dénonce une “sanction injuste et abusive”. 

Ce journal d’investigation estime que la sanction du régulateur est “surprenante et injuste”.

Dans son communiqué, le CSC annonce avoir constaté des “manquements” dans l’article. Ainsi, le Directeur de publication du bimensuel a été auditionné le 14 juin dernier. Le CSC précise que ce dernier, auteur de l’article en question, a été entendu par la Commission chargée de la liberté de la presse, du pluralisme, de l’éthique et de la déontologie du Conseil supérieur de la communication.

“Il n’a pas reconnu les manquements dont fait cas le CSC, à l’issue de l’audition. Le Directeur a insisté sur le fait qu’il s’agit d’une mauvaise lecture de la Commission”, indique le Conseil. Affirmant constater dans l’article incriminé, une “insinuation malveillante sans démonstration claire par son auteur, des liens entre l’affaire des 400 millions F CFA, le défunt et le Capitaine Ibrahim Traoré”.

Selon cet organe de régulation des médias, le journal n’a pas été également en mesure d’établir “les liens entre le défunt Capitaine, le Chef de l’Etat et le Capitaine soupçonné du détournement des 400 millions F CFA”.

“De telles allégations s’analysent en une diffamation et tombent sous le coup des interdictions contenues dans la loi 057-2925/CNT du 15 septembre 2015, portant régime juridique de la presse écrite au Burkina Faso”, relève le CSC.

Un procès-verbal d’audition a été dressé. Et une décision prise. “Le journal L’Événement doit supprimer sans délai, l’article incriminé sur tous les supports numériques”. Injonction lui a été également faite de “respecter dans l’avenir la mémoire des personnes décédées dans le traitement de l’information”.

Le journal s’expose également, selon le CSC, à “des sanctions de degré supérieur, en cas de manquements similaires et/ou de non-respect des délais impartis pour l’exécution des obligations énumérées”.

De son côté, le journal annonce dans un communiqué qu’il se “pourvoira devant la juridiction compétente”.

Lire aussi : | Burkina Faso : La télévision TV5 Monde-Afrique suspendue pour une période de 6 mois

Un commentaire

  1. C’est pas grave l’essentiel que vous puissiez vous défendre selon les règles que vous n’êtes pas sensés ignorer. Vous connaissez les règles n’est ce pas ???

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