
La base aérienne 210 de Bobo-Dioulasso a abrité, ce 9 avril, la cérémonie officielle de fin de formation de la 2e promotion des Guideurs aériens tactiques avancés (GATA). Forte de 41 membres, cette promotion est désormais prête pour le front. Elle aura pour mission principale, de fournir des renseignements exactes aux pilotes des aéronefs pour des frappes précises.
38 sous-officiers et 3 militaires du rang. Tous issus d’unités d’élites. On y dénombre 26 stagiaires des Bataillons d’Intervention rapide (BIR), 6 stagiaires de l’Unité spéciale d’intervention de la gendarmerie (USIGN), 4 du Groupement des unités mobiles d’intervention (GUMI) et 5 stagiaires de l’Armée de l’Air.
La sortie de cette nouvelle promotion va renforcer l’efficacité de l’armée sur le théâtre des opérations. Telle est la conviction du Chef d’Etat-Major de l’Armée de l’Air, Christian Ouattara. “Cette formation a une importance capitale pour nous. Parce que le GATA est une pièce maîtresse dans la coordination entre les avions, les hélicoptères et les troupes au sol”, a-t-il indiqué. Les GATA sont, dit-il, une pièce maîtresse qui permet d’apporter l’appui de façon efficace et efficiente. En contribuant notamment à éviter, sur le champ de bataille, les dommages collatéraux susceptibles d’être destructeurs pour les troupes, renchérit-t-il.

Le séjour des “Garçons” au Centre d’instruction et de formation de l’Armée de l’Air a duré deux mois. Arrivée en février dernier, la promotion s’est illustrée par une performance remarquable. Elle a obtenu une moyenne générale de 15,44/20. Ce qui a profondément satisfait le Commandant du centre d’instruction et de formation militaire de l’Armée de l’Air, le Capitaine Théodore Kabré. “Plus de 90% des stagiaires ont brillé lors des exercices de désignation d’objectifs prioritaires, démontrant ainsi leur aptitude à opérer dans des environnements complexes et hostiles, caractéristiques de la lutte contre le terrorisme. C’est alors avec une immense confiance que nous intégrons ces 41 nouveaux GATA dans les opérations réelles“, a-t-il rassuré.
Sur le théâtre des opérations de lutte contre le terrorisme, les GATA auront pour mission d’être l’intermédiaire entre l’armée de l’Air et l’Armée de Terre. “Le GATA est, sans conteste, la pierre angulaire de l’intégration air-sol, permettant une synergie parfaite entre les composantes terrestres et aériennes”, affirme le Capitaine Théodore Kabré.

De façon spécifique, il s’agira pour eux de guider et corriger en temps réel les tirs des aéronefs d’attaque, de coordonner l’action des divers moyens aériens tels que chasseurs, hélicoptères et drones. Et de communiquer en permanence avec le poste de commandement aérien afin d’optimiser l’efficacité des opérations.
Après cette étape qui est la formation, les nouveaux GATA disent être aptes à faire valoir leurs savoirs faire sur le terrain. “Ces deux mois de formation ont été un creuset où se sont mêlés rigueur, courage et fraternité d’armes. Nous avons dompté les outils les plus sophistiqués, aiguisé notre vision tactique et maîtrisé l’art de la communication en toutes circonstances”, rassure le Sergent Chef Roland Koné, délégué de la promotion.
Salomon TAPSOBA