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Lutte contre le terrorisme au Burkina : “En moins de 2 ans, plus de 700 000 personnes ont pu regagner leurs villages” (Ministre Karamoko Traoré) 

Le ministre des Affaires étrangères du Burkina, Karamoko Jean Marie Traoré, s’est exprimé ce 30 septembre, à la 79e Assemblée générale des Nations Unies. Il a abordé les actions de lutte contre le terrorisme au Burkina. “Le pays enregistre des succès jadis inespérés ainsi que des résultats forts appréciables dans la lutte acharnée contre les terroristes instrumentalisés, téléguidés et financés par des puissances néocolonialistes”, affirme-t-il. Ajoutant qu’“en moins de deux ans, les actions de reconquête du territoire ont permis à plus de 700 000 personnes de regagner leurs villages”.

Le ministre Traoré vante les mérites du gouvernement burkinabè dans la lutte contre le terrorisme. “Au prix de réformes stratégiques et visionnaires marquées entre autres par l’augmentation des capacités opérationnelles des troupes, la réorganisation de nos forces combattantes sur le terrain, nous avons démultiplié nos moyens d’action. Avec comme effet salvateur, une reprise totale en main de la reconquête des zones infestées par ces criminels et leurs alliés”, indique-t-il. Selon lui, près de 70% du territoire sont désormais sous le contrôle de l’Etat contre 40% en 2022.

La réouverture des écoles est un autre résultat présenté par le Burkina à la tribune de l’ONU. À ce sujet, le ministre Traoré indique que les actions de reconquête du territoire ont permis à près de 1 500 écoles de rouvrir leurs salles de classe. Offrant ainsi “la chance et le bonheur tant espérés par des milliers d’élèves, de reprendre le chemin de l’école et de poursuivre leur cursus scolaire”.

“Ces résultats qui force l’admiration et suscite beaucoup d’espoir ont été possibles grâce à l’action des Forces de défense et de sécurité. Mais également par l’engagement patriotique des Volontaires pour la défense de la patrie et le soutien ferme des populations ainsi que de la diaspora burkinabè dans un formidable élan de solidarité”. Et parlant de la contribution des populations à la lutte contre le terrorisme, le Chef du département des Affaires étrangères affirme qu’un montant de plus de 165 millions de dollars ( environs 97 102 500 000 FCFA) a été mobilisé en 2023. Cela a largement dépassé les prévisions initiales, dit-il.

Le ministre déplore cependant “une vaste et virulente campagne de dénigrements et de stigmatisation contre nos forces combattantes”. Selon lui, “des officines à la réputation et à l’intégrité douteuse accusent les Forces de défense et de sécurité (FDS) de violer les droits humains sans avoir la moindre preuve à produire”. Il s’agit, poursuit-il, d’actions visant à “démoraliser les patriotes burkinabè”.

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“Je voudrais donc inviter les États membres de l’ONU à n’accorder aucun crédit à toutes ces agitations médiatiques. Elles traduisent, dans le fond, la détresse des terroristes en déroutes et de leurs sponsors”, lance-t-il. Tout en rassurant du professionnalisme et de la renommée des FDS qui, dit-il, ont démontré leur professionnalisme à travers leur participation aux opérations de maintien de paix.

“La formation systématique et les évolutions permanentes des FDS et des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) en droit international et humanitaire, garantissent au quotidien cette rigueur professionnelle en matière de respect des droits humains”, ajoute-il.

Clin d’œil à l’Ukraine

Ce pays en guerre contre la Russie depuis 2022 a affiché, en juillet dernier, son soutien aux groupes armés terroristes au Mali pour, dit-il, combattre les soldats de l’ex-Wagner.

“Dans la mesure où l’unanimité est faite sur la nécessité de combattre le terrorisme international, mon pays s’inquiète du soutien accordé par des entités étatiques au terrorisme. Ces parrainages que nous n’avons eu de cesse de dénoncer et que d’autres considéraient comme une simple vue de l’esprit, ont été récemment portés à la face du monde par une attitude paradoxale de l’Ukraine, un état membre de notre organisation”, déclare le ministre burkinabè.

Les pays de la Confédération des États du Sahel ont saisi le Conseil de sécurité de l’ONU le 20 août dernier. Ils protestent contre cette implication affichée de l’Ukraine dans les attaques perpétrées contre l’Armée malienne et ses supplétifs de l’ex-Wagner, à Tinzaouatène, au nord-Mali. “Nous attendons des réponses fermes à ce titre”, affirme le ministre Traoré.

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