Après trois années passées au “pays des Hommes intègres”, l’ambassadrice du Canada, Lee-Anne Hermann, est allée dire, ce 18 juillet, ses adieux au Chef du gouvernement, Me Apollinaire Kyelem de Tambèla. La coopération entre le Burkina et le Canada est vieille, selon elle, de plus de 60 ans. Les deux pays collaborent, entre autres, dans le domaine du commerce, de l’humanitaire et du développement. La diplomate canadienne indique que son pays a contribué à la formation d’ingénieurs burkinabè dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Notamment dans le domaine de la détection des engins explosifs improvisés (EEI).
Selon la diplomate canadienne, le Canada apporte, depuis 2019, une contribution de près de 5,9 millions de dollars canadiens (environ 2 583 868 279 FCFA) au Burkina. Il s’agit d’un soutien pour la réduction des risques posés essentiellement par les engins explosifs improvisés (EEI). Ce pays d’Amérique du Nord a ainsi appuyé les activités du Service des Nations unies pour l’action contre les mines au Burkina. Cette structure est plus connue sur son acronyme anglais UNMAS.
Le financement a été effectué à travers le Programme d’aide au renforcement des capacités antiterroristes (PARCA), a-t-elle précisé.
Il s’agit d’un domaine important dans un contexte où les groupes armés terroristes posent des EEI sur les routes afin de faire des victimes, a-t-elle expliqué.
“Nous disposons d’un programme qui a permis de former les ingénieurs avec l’aide d’UNMAS pour qu’ils puissent détecter et déterrer les engins explosifs improvisés”, a-t-elle ajouté.
Selon Lee-Anne Hermann, le Canada s’investit également dans le domaine du développement. “Cela fait partie de la lutte contre le terrorisme, tout comme les armes, la bataille”, a-t-elle relevé.
Le Canada est également actif dans les secteurs de l’éducation et de la santé. Mais également dans la lutte pour l’émancipation des femmes. Autres domaines de coopération : l’environnement et la croissance économique.
Avant Lee-Anne Hermann, le Premier ministre a reçu l’ambassadeur de Belgique au Burkina, Jean Jacques Quairiat. Lui également est en fin de mission.
Plusieurs sujets ont été abordés. “Nous avons parlé de notre cadre de coopération, de la politique intérieure, des échanges, nos préoccupations mutuelles. Nous avons eu un moment d’échanges extrêmement serein, franc et très apprécié”, confie le diplomate belge.
Les deux pays ont signé, en octobre 2023, un nouveau programme de coopération s’étendant sur la période 2023-2027.
“Le Burkina et la Belgique entretiennent d’excellentes relations (…) Le Burkina est l’un des 14 pays prioritaires de notre coopération. Il a affiché, à la fin du programme précédent, le 2e plus fort taux d’exécution”. Parole de Jean Jacques Quairiat.