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Lutte contre le terrorisme : Le Mali et la Mauritanie veulent unir leurs forces

Le Président de la Transition du Mali, le Colonel Assimi Goïta, a accordé, ce 20 avril, une audience à une délégation mauritanienne. Avec, à sa tête, le ministre de la Défense, Hanana Ould Sidi. Ce dernier affirme être porteur d’un message du Président mauritanien à son homologue malien. Les deux voisins entendent renforcer leurs “liens séculaires”. 

La question de la fédération des énergies pour faire face au terrorisme a été sur la table des échanges ce samedi entre les gouvernements malien et mauritanien.

“Lors de cette audience, le ministre Ould Sidi a évoqué les relations fraternelles et historiques unissant les deux pays, soulignant que la préservation et le renforcement de ces liens distinctifs sont une responsabilité collective. Il s’est félicité des efforts conjoints des deux présidents pour instaurer des mécanismes concrets visant à garantir la sécurité et la stabilité de la sous-région ainsi que la tranquillité des populations”, indique un communiqué du gouvernement malien.

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Cette rencontre, à laquelle participait également le ministre malien de la Défense, le Colonel Sadio Camara, marque, selon Bamako, “une étape significative dans la consolidation des relations bilatérales entre le Mali et la Mauritanie”. Cela dans un contexte régional actuellement marqué par l’“instabilité et les menaces terroristes”.

Vers un accord ?

Cette rencontre entre le Mali et son voisin du nord-ouest intervient dans un contexte de tensions. Le ministère des Affaires étrangères de la Mauritanie a convoqué, le 19 avril dernier, l’ambassadeur du Mali accrédité à Nouakchott pour lui faire part de “ses protestations contre les exactions répétées subies par de paisibles citoyens Mauritaniens sur le territoire malien”.

La Mauritanie avait alors indiqué au diplomate malien, qu’elle attendait du Mali, “une explication sur ces événements douloureux”. Des éleveurs mauritaniens en transhumance sur le territoire malien auraient été l’objet “d’exactions”.

“Cette situation aucunement acceptable se poursuit. Cela malgré les mises en garde que notre pays ne cesse de faire chaque fois que surviennent de pareils incidents. Partant du principe de la nécessité de préserver les relations de bon voisinage et de coopération entre les deux peuples, mauritanien et malien, et les intérêts communs entre les deux pays”, avait déploré Nouakchott.

La Mauritanie accuse ainsi l’armée malienne et ses alliés russes de violences transfrontalières. Côté malien, pas de réaction officielle concernant ces allégations.

Le 15 avril dernier, le Chef de la diplomatie malienne, Abdoulaye Diop, et son collègue de la Défense, Sadio Camara, avaient été reçus à Nouakchott par le Président mauritanien. La délégation malienne affirmait être porteuse d’un message du Président malien concernant le renforcement des relations de voisinage, d’amitié et de fraternité entre les deux pays. Mais également dans le cadre des “échanges constants” entre les deux Chefs d’État. Les échanges, selon la partie malienne, ont également porté sur une évaluation de la situation sécuritaire dans la région ouest-africaine.

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“La Mauritanie et le Mali doivent travailler ensemble dans le cadre d’une coordination, d’une synergie d’action, d’un dialogue continu pour renforcer la sécurité au sein de nos pays”, a indiqué le Chef de la diplomatie malienne, Abdoulaye Diop.

Il avait également annoncé que son pays œuvrerait davantage pour que “les Mauritaniens vivant au Mali continuent d’être dans la tranquillité et dans la quiétude” tout comme les Maliens vivant en Mauritanie.

Cette dernière rencontre au Palais de Koulouba va-t-elle permettre de réconcilier les deux parties ? Pour l’instant, rien n’est sûr.

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