Aujourd’hui 31 octobre est une date symbole du 10è anniversaire de l’insurrection populaire d’octobre 2014. L’un des acteurs clés de cette insurrection, Zéphirin Diabré, alors chef de file de l’opposition politique, « rend hommage à l’ensemble des Burkinabè qui ont su se lever comme un seul homme pour tourner la page et fixer un nouveau cap ». Mais attention ! Il faudra œuvrer à « ne jamais souiller » la mémoire des martyrs, dit-il.
« En ces souvenirs à la fois douloureux et riches d’enseignements, mes pensées vont tout d’abord à nos martyrs, ces immortels soldats des causes de la patrie, de la démocratie, de la liberté et de la justice, qui ont tout donné pour notre pays, jusqu’à leur souffle. Qu’ils reposent en paix dans la terre digne et noble du Burkina, pour laquelle ils ont versé leur sang ! », affirme Zéphirin Diabré.
Plusieurs personnes ont également été blessées au cours de cette insurrection. Certaines sont même handicapées du fait des violences subies. Diabré leur exprime sa solidarité et sa compassion ». Et souhaite vivement qu’ils recouvrent la santé.
Et le voici qui aborde maintenant le fond du sujet : « Les causes qui ont amené des millions de Burkinabè en 2014 à se révolter sont intemporelles. Et, au moment où notre pays est attaqué par des terroristes sans foi ni loi, le carré des martyrs s’élargit tristement. C’est le lieu pour moi de saluer à nouveau le sacerdoce de nos illustres Forces de défense et de sécurité et de nos braves Volontaires pour la défense de la patrie ».
Et ce n’est pas tout. Il attire l’attention sur une préoccupation majeure : « Une chose est de rendre un hommage mérité à nos martyrs. Mais une autre est de ne jamais souiller leur sacrée mémoire, en célébrant les vices qu’ils ont combattus jusqu’à la mort », affirme-t-il. Avant d’inviter les Burkinabè à « demeurer un peuple cohérent et digne, jaloux de sa souveraineté et de sa liberté ».
