Entre métaphores et mots forts, l’avocat Ambroise Farama s’est exprimé devant un public averti sur les questions politiques ce 31 janvier 2023. C’était à Ouagadougou, autour d’un Dialogue démocratique organisé par le Centre pour la gouvernance démocratique et ses partenaires.
Le président de l’Organisation des peuples africains au Burkina Faso (OPA-BF), Ambroise Farama, a entamé sa communication par une métaphore. Celle des trois ânes. Parmi lesquels l’animal qui n’était pas réellement attaché allait finir par être le plus docile, le plus rattaché à l’arbre malgré la volonté de son maître d’avancer.
Ceci serait le cas des politiques burkinabè, enchaînés depuis le communiqué relatif à la suspension des activités des partis politiques. Un communiqué « insoutenable légalement » et qui relèverait plus de la « survivance d’une suspension imaginaire dans l’esprit des dirigeants du MPSR ».
Pour démonter l’argument de la suspension des partis politiques, il ira point par point. Pour lui, un communiqué ne peut remplacer la constitution. Elle-même rétablie après l’intermède de l’acte fondamental des MPSR, 1 et 2.
Pour illustrer la nullité de la suspension et se basant sur l’acte fondateur du MPSR, Me Farama dira que le MPSR lui-même un « mouvement politique qui mène des activités politiques »
La nullité de la suspension se constaterait également chez les acteurs politiques. Selon le communicateur, l’ancien regroupement des partis de la majorité présidentielle et l’ancienne opposition mèneraient des activités politiques.
Dans l’optique de futures élections, l’avocat qui s’exprimait devant des responsables de partis politiques, des OSC, des représentants de la CENI…, a souhaité des réformes au sein de la classe politique pour prendre en compte les récriminations et éviter la régression.
Entre autres, il souhaite un nouveau pacte social, la nécessité de repenser le système politique burkinabè, un dialogue inclusif mettant en avant l’intérêt de la Nation.