Le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) a informé avoir déjoué, dans la nuit du 19 au 20 octobre, une tentative d’évasion du Président déchu Mohamed Bazoum et de ses proches. Le Procureur général près la Cour d’appel de Niamey confirme, ce 1er novembre, la version du CNSP. Il annonce la saisie de 86 millions FCFA et d’autres devises étrangères ainsi que des biens précieux. 23 personnes, des civils et des militaires, ont été interpellées dans le cadre de l’enquête.
« Nous tenons à porter à la connaissance de l’opinion nationale un certain nombre d’éléments et la rassurer qu’il s’agit de faits réels et non d’une mise en scène comme certains esprits ont tenté de le faire ccroie », déclare le Procureur général près la Cour d’appel de Niamey, Salissou Chaibou.
La tentative d’évasion déjouée, divers colis ont été saisis. La fouille de ces colis et la résidence de l’ancien Président ont permis la saisie de plusieurs biens : « une somme de 86 millions 250 mille 500 FCFA; 17 mille 17 dollars américains, 3835 euros, 5 livres sterling, 16 cedi, 2800 grammes d’or, 333 grammes d’argent, 3 ordinateurs portables, un appareil photo, 2 disques durs, 2 clés USB, 13 téléphones portables, 6 titres fonciers », informe le Procureur.
Une dizaine de téléphones portables et de nombreuses puces de téléphones ont été, dit-il, retrouvés détruits dans la résidence du président Bazoum. « La destruction des téléphones portables autorise à penser que des preuves ont été sciemment ddétruits », estime-t-il.
Interpellation difficile
Selon le CNSP, dans le plan d’évasion, un véhicule banalisé devait recevoir la famille présidentielle et la conduire à une planque au quartier Tchangarey, à la périphérie nord de la ville de Niamey.
La maison devant servir de lieu de regroupement, après la « fuite » de Mohamed Bazoum, a été identifiée comme étant la propriété d’un ancien membre de la garde rapprochée de Bazoum. Ce dernier a opposé une vive résistance lors de son interpellation, ouvrant le feu sur les Forces de défense et de sécurité », informe le Procureur général.