Le climat politique déjà délétère entre la France et le Niger vient de prendre un sérieux coup. Paris bat des mains et des pieds pour obtenir la libération de l’un de ses ressortissants arrêté à Niamey le 13 novembre. L’affaire est jugée grave par le Niger. Le Général Tiani et ses hommes le soupçonnent d’être « un agent de la DGSE », le service de renseignement extérieur de la France.
Son identité ? Marius Bercea. Il est visiblement dans le pétrin. Niamey tient à voir clair dans cette affaire, estimant que sa présence au Niger est liée à des activités illicites. Paris, elle, crie à l’innocence de son ressortissant. « Nous avons pris connaissance de l’arrestation le 13 novembre de M. Marius Bercea au Niger, où il effectuait une mission avec d’autres employés de son entreprise », affirme-t-on dans les hautes sphères de l’Etat français. Tout en précisant que la France est déterminée à « obtenir sa libération et son départ du Niger ».
C’est la télévision publique nigérienne qui a révélé l’information. Elle a clairement présenté Marius Bercea « comme un agent de la DGSE ». Rendant ainsi davantage compliquée la situation pour la France. Les relations entre les deux pays sont pratiquement rompues depuis juillet 2023, après l’arrivée au pouvoir des militaires au Niger. Les soldats français ont dû quitter le pays sous la pression des autorités nigériennes L’ambassade de France et le Centre culturel français à Niamey ont également été fermés.
L’arrestation de Marius Bercea sonne donc comme un énième coup dur pour la France. Quatre de ses ressortissants, également accusés d’être de la DGSE, ont été arrêtés au Burkina dans la nuit du 1er au 2 décembre 2023. Ils sont toujours en détention.