Dans un communiqué conjoint, publié ce 9 septembre, les gouvernements de transition du Burkina Faso et du Mali dénoncent vivement des « irrégularités » et des « recrutements frauduleux » lors d’un processus visant à pourvoir plusieurs postes au sein de l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires (OHADA).
Ces recrutements litigieux ont eu lieu lors de la 55e session du Conseil des ministres tenue fin août à Kinshasa, en République démocratique du Congo (RDC). Elles concernent principalement le poste stratégique de Secrétaire permanent de l’organisation. Dans leur communiqué, les deux pays pointent du doigt « de nombreuses manœuvres illégales » lors des débats entre les États membres. Ils accusent également l’Agence française de développement (AFD) « d’avoir menacé de retirer son financement au cas où des candidats qui lui sont favorables ne seraient pas choisis ».
Selon les deux pays, leurs représentants se sont vu « retirer abusivement la parole », voire « déconnectés » du système de visioconférence pendant les discussions. Excédés par ces « manœuvres », ils ont fini par quitter la réunion « en signe de protestation ».
Ils annoncent qu’ils vont bientôt adresser une lettre de protestation à l’OHADA. Ils réclament « la suspension du processus d’installation des personnels irrégulièrement et illégalement recrutés » et menacent de tirer les « conséquences de droit en cas de passage en force ».
Fleur Prisca Konkobo