
Le Niger a annoncé, aujourd’hui, son retrait de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Dans une note adressée aux Chefs des Missions diplomatiques et Postes consulaires du su pays à l’extérieur, datée du 17 mars, Niamey indique qu’il s’agissait d’une “décision souveraine”.
“Je vous saurais gré d’en informer vos juridictions respectives d’accréditation”, indique le Secrétaire général du ministère des Affaires étrangères du Niger aux diplomates.

L’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) est une organisation intergouvernementale. Elle rassemble des pays ayant en commun l’usage du français ou un lien avec la langue française et des valeurs francophones. Elle a été créée le 20 mars 1970 à Niamey, au Niger. Elle regroupe 93 États et gouvernements (membres, associés et observateurs). Elle a entre autres missions, la protection de la langue française et la diversité culturelle et linguistique. Mais également le soutien à l’éducation et à la formation.
Son actuelle Secrétaire générale (depuis 2019) est Louise Mushikiwabo, ancienne ministre des Affaires étrangères du Rwanda.
L’organisation tient aussi des “sommets de la Francophonie” tous les deux ans, réunissant les chefs d’État et de gouvernement des pays membres.
En quittant cette organisation dont le siège est à Paris, les autorités nigériennes font un nouveau pas dans leur “politique de rupture” avec l’ancien colon, enclenchée depuis la brouille diplomatique qui a suivi la chute du régime de Mohammed Bazoum en juillet 2023. Le Niger avait alors rompu les accords militaires qui le liaient à la France. Il avait également sommé les Forces françaises de plier bagages.