La section de recherches de la troisième légion de gendarmerie a arrêté trois individus soupçonnés de cyber-escroquerie. L’enquête a été enclenchée suite à une plainte contre X enregistrée en novembre dernier.
Les présumés auteurs, deux de nationalité étrangère et un Burkinabè, sont accusés “d’escroquerie, de tentative d’escroquerie, de faux et usage de faux en écriture privée et d’usurpation de titre”.
Leur stratagème consiste à publier de fausses offres d’emplois au nom de grandes entreprises locales sur des plateformes telles que Facebook et WhatsApp. Ils demandent par la suite des “scans d’extraits d’actes de naissance, de passeport ou de carte nationale d’identité” aux candidats, rapporte la gendarmerie nationale.
Deux semaines après, les candidats sont “présélectionnés” et doivent se présenter pour l’entretien d’embauche. Et là, la situation se complique. Ils sont séquestrés. Les présumés escrocs contactent leurs proches et exigent des sommes d’argent allant de 500 000 à 800 000 FCFA.
“Une fois que les différents montants sont payés, les délinquants présentent l’activité QNET aux victimes et c’est en ce moment précis que les candidats sont informés que leur argent a servi à payer des produits de QNET”, précise la gendarmerie.
Présentés au Procureur du Faso près le Tribunal de Grande Instance Ouaga II, les présumés escrocs attendent leur jugement.
La gendarmerie poursuit ses investigations pour démanteler d’autres réseaux. Elle appelle à la vigilance face aux offres d’emplois sur les réseaux sociaux. Et invite les populations à dénoncer tout cas suspect via des numéros d’alerte spécifiques : 1010 pour le Centre national de veille et d’alerte, 16 pour la Gendarmerie et 17 pour la Police.