La Gendarmerie nationale annonce, ce 15 juillet, avoir démantelé un réseau de 6 présumés délinquants accusés d’association de malfaiteurs. L’un des suspects est en fuite. Ils s’adonnaient, selon les pandores, à des actes de faux monnayage et d’escroquerie. Ils sont également accusés de détention illégale d’armes également. Spécialisés aussi dans le blanchiment de capitaux en bande organisée et la détention illégale d’armes de guerre, informe la Gendarmerie nationale. Des faux billets d’une valeur de 10 987 956 FCFA et du matériel pour la fabrication de ces faux billets ont été saisis par les enquêteurs. Deux armes également.
Le premier présumé malfaiteur a été interpellé le 30 juin à son domicile, à Zongo, un quartier de Ouagadougou. Cette interpellation fait suite à des informations sur la détention par un des principaux acteurs du groupe, d’une machine servant à la reproduction de faux billets de banque.
Arrivés sur les lieux aux environs de 6h, les gendarmes ont effectué une perquisition et saisi 174 faux billets de banque de devises étrangères en coupure de cent. Une machine servant à la reproduction des billets, toutes devises confondues, a aussi été saisie au domicile du “cerveau” du réseau de présumés malfaiteurs, indique la Gendarmerie nationale.
Les gendarmes ont également constaté que le présumé “cerveau “ du groupe détenait, de façon illégale, des “armes de guerre”. Notamment un fusil de type “kalachnikov” et un pistolet automatique. Les témoignages de la bande, selon la Gendarmerie, ont révélé que le pistolet était utilisé pour intimider certains membres du groupe qui tenteraient de dénoncer ou de trahir le gang.
Le “cerveau” du groupe dit avoir investi environ 50 000 000 FCFA à ce jour pour l’activité, souligne la Gendarmerie nationale.
L’audition de ce dernier a permis d’interpeller les autres membres du réseau. En effet, le “cerveau” du groupe bénéficiait de l’appui d’un entrepreneur (de profession). Ce dernier était le pourvoyeur des fonds pour la fabrication des faux billets. En plus, ils détiendraient des coupons de papiers pour la fabrication de ces billets, précisent les enquêteurs.
L’entrepreneur a été interpellé à son domicile au quartier Zagtouli, à Ouagadougou. Les gendarmes ont ainsi découvert sept sacs contenant des milliers de coupons de papiers en attente de traitement. Ces “billets”, une fois traités, devaient ensuite être mis en circulation par la bande.
Le 1er juillet dernier, les enquêteurs ont saisi, dans une résidence de l’entrepreneur, neuf sacs remplis de coupons de papiers en attente de traitement.
L’ensemble de ces coupons était destiné à fabriquer des billets d’une valeur de 7 000 000 000 FCFA, confie la Gendarmerie nationale.
Ces deux présumés malfaiteurs travaillaient en bande organisée avec d’autres personnes. Des anciens pensionnaires de la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO) faisaient ainsi partie du groupe.
Ils importaient les coupons de papiers de pays voisins avec la complicité d’autres acteurs. Ils contactaient ensuite des personnes ciblées préalablement, qui ont la réputation d’être habiles dans la reproduction des billets de banque à partir des coupons de papiers. Ils utiliseraient une machine appelée, dans leur jargon, “moulin à billets”.
Au sein du réseau de présumés malfaiteurs, chacun a un rôle spécifique selon la Gendarmerie. Certains étaient chargés de recruter d’autres personnes en vue de fortifier la bande.
Les personnes interpellées seront conduites chez le Procureur du Faso, près le Tribunal de grande instance Ouaga 1 pour la suite de la procédure.
Antoinette Tapsoba
