La Société nationale d’électricité du Burkina (SONABEL) tient, ce 19 mars, à Koudougou, un atelier sur la gestion de la période de forte demande d’électricité. La rencontre concerne des cadres et des techniciens de la SONABEL, des journalistes et des organisations de la société civile. “Les difficultés que nous constatons sont liées à des perturbations. Notamment sur la ligne du Ghana. Cela n’a pas de lien avec le climat politique entre le Burkina Faso et ses voisins”, affirme le Secrétaire général de la SONABEL, Ouokana Ganou.
En plus de l’énergie thermique produite au Burkina Faso, le pays importe 250 mégawatts d’électricité. Ses deux principaux fournisseurs sont le Ghana (200 mégawatts) et la Côte d’Ivoire (50 mégawatts). La SONABEL déclare ne pas avoir de dettes envers ses fournisseurs. Le climat politique n’a pas non plus d’impact sur la fourniture d’électricité.
“La SONABEL n’est pas redevable à un fournisseur. Le Burkina est cité en exemple; il paie toujours ses factures à bonne date. Nous n’avons pas de dettes envers les fournisseurs. Les problèmes sont liés au réseau”, indique Ouokana Ganou.
L’importation de l’électricité, selon la SONABEL, permet d’économiser environ 200 milliards de francs FCFA par an. Des ressources énormes qui peuvent aider à étendre la fourniture d’électricité aux zones non encore électrifiées.
La SONABEL scrute également d’autres voies d’approvisionnement du Burkina en électricité. Il s’agit, entre autres, du Nigéria, de la Mauritanie et de la Guinée. Le fonctionnement de ces lignes devrait permettre ainsi de diversifier les sources d’approvisionnement afin d’augmenter l’offre et satisfaire la demande.
Il est aussi prévu la mise en place d’une centrale de 600 mégawatts de charbon dans le cadre de l’Alliance des États du Sahel (AES). Ce projet devrait être réalisé au Niger. La question sera étudiée lors d’une rencontre des acteurs des 3 pays, indique la SONABEL. Ils entendent mutualiser leurs efforts pour faire face à la demande d’énergie.
“Les interconnexions permettent de garder l’équilibre. On ne peut pas s’en passer. Elles permettent d’être robuste. Le Maroc, par exemple, est connecté au réseau européen. Cela lui permet de profiter de la stabilité d’autres réseaux plus importants. Ainsi, en cas de perturbations au niveau local, il lui est possible de rester connecté”, affirme le directeur du pôle production, transport et mouvement d’énergie de la SONABEL, Pazouki-Nam Aristide Ouédraogo.