Le gouvernement a adopté, le 5 janvier 2024, un décret portant institution d’une retenue obligatoire sur les rémunérations des agents publics et des travailleurs du secteur privé. Selon ce décret, 1% devrait être prélevé sur le salaire net des agents du public et du privé. La retenue de 25%, elle, concerne les “primes de motivations”. Ces mesures s’inscrivent dans le cadre de “l’effort de paix”. Le 11 janvier dernier, le ministère de l’Économie, des Finances et de la Prospective a annoncé que les prélèvements seraient faits à compter de janvier 2024. Dans un communiqué daté du 22 janvier, l’Unité d’action syndicale (UAS) dénonce “des mesures unilatérales”.
“Ces nouvelles mesures ont été unilatéralement prises (…) Sans aucune consultation, et encore moins concertation, avec l’UAS”, a-t-elle indiqué.
D’ailleurs, selon cette organisation syndicale, “la gestion du budget de l’État se fait de façon opaque”. Elle cite par exemple les départements de la Défense et de la Sécurité.
Une proportion importante du budget de l’État est affectée, depuis quelques années, à ces ministères.
“Près de 30% du budget de 2024 est affecté à la Défense et à la Sécurité”, déclare l’UAS.
Il y a des craintes, selon elle, concernant la gestion des fonds.
Pour l’UAS, l’annonce selon laquelle l’Autorité supérieure de contrôle d’État et de Lutte contre la corruption (ASCE-LC) assure le contrôle de la gestion des Fonds de soutien patriotique n’est pas rassurante.
L’audit de la gestion de l’armée entamée par cette structure de contrôle ayant été suspendu, rappelle l’Unité d’action syndicale.
Toujours concernant les mesures relatives au prélèvement sur les salaires et primes, l’UAS dit noter des dispositions contradictoires.
Ainsi, “certaines dispositions du décret publié dans le Journal officiel sont en contradiction avec le compte-rendu du Conseil des ministres. Également en contradiction avec le communiqué publié par le ministre en charge des Finances”.
Par exemple, “le décret indique que les prélèvements s’opèrent sur les salaires bruts (et non sur les salaires nets comme annoncé jusque-là)”.
Autre remarque : le prélèvement sur les primes des travailleurs du privé s’apparente à une double imposition.
“Au niveau de l’Impôt unique sur les Traitements et les Salaires (IUTS), les primes de plus de 250 000 FCFA subissent un prélèvement de 25%”, note l’UAS.
De plus, certains citoyens échappent, selon l’Unité d’action syndicale, aux mesures de mobilisation financière pour la lutte contre le terrorisme.
“De grands commerçants échappent à l’impôt. Et cela dans la mesure où les services des impôts n’ont pas accès à des marchés comme Rood Woko, Sankariaré et 10 Yaar de Ouagadougou”, affirme-t-elle.
Bonjour pardon, nous sommes tous des travailleurs et 1/ 100 sur le salaire n’est pas grande chose par rapport à la survie de la nation.
Exemple : sur 100.000 FCFA comme salaire on coupe 1000 fcfa
Si l’UAS travaillait réellement pour les intérêt du peuple burkinabè, les prélèvements sur les salaires et prîmes des travailleurs ne devrait pas causer un souci pour elle. Car le peuple conscient que c’est une question de survie et de disparition de son territoire souscrit entièrement à la mesure. Je pense que si l’UAS n’a pas le courage d’accompagner la lutte, elle peut concerver son énergie pour l’utiliser en temps de paix. Si non que toute initiative à contre courant de la lutte pour la reconquête du territoire et de notre indépendance sera considérée par le peuple comme venant de l’ennemie. Ensemble pour la paix au Faso. Vive IB. Par un citoyen comme tout citoyen intègre du Burkina.